Le minus et Dieu

mars 28, 2014 dans ma vie

cimetiere

Dans le Pomme d’Api d’avril, les petits philosophes s’interrogent sur Dieu. Le minus en avait déjà entendu parler au détour de quelques histoires, mais là, ça l’a vraiment interpellé. C’est MQB qui lui lisait ça l’autre soir, donc c’est elle qui s’est coltinée les questions-réponses.

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Enfoiré de propriétaire !

janvier 25, 2014 dans ma vie

tube

Samedi matin. Le minus s’est réveillé à une heure décente : 8h15. Après avoir tenté de le rendormir un peu entre nous et abandonné après dix-huit coups de pied, cinq soulevages de couette avec les jambes et trois petits doigts dans mon oreille (c’est fou comme ça va loin dans une oreille ou dans un nez, le doigt d’un enfant de cinq ans), nous sommes allés ouvrir les rideaux du minus, lui avons mis un gilet et des chaussons et lui avons intimé de jouer tout seul dans sa chambre et de nous foutre la paix laisser nous réveiller tranquille.

Retour sous la couette, je sors de sous mes fesses le dernier jouet Kinder : un schtroumpf, MQB prend son ordi, moi la tablette et nous commençons à glander gentiment nous informer de l’actualité et regarder nos réseaux sociaux. Romantisme 2.0.

Après avoir maté la dernière excellente vidéo de Golden Moustache, je continue ma promenade virtuelle matinale et tombe sur la vidéo postée par un copain lui aussi virtuel.

Et là, je fais un aparté. Le copain (ou la copine) virtuel(le), c’est quelqu’un que je n’ai jamais rencontré, qui ne m’aidera jamais à déménager ou à changer un pneu, mais dont j’apprécie la lecture, et qui doit apprécier la mienne puisqu’il a répondu favorablement à ma demande d’amitié ou moi à la sienne. Peut-être un jour nous rencontrerons nous en vrai et passerons alors au statut de copain tout court. J’en profite pour faire un aparté dans l’aparté (accroche-toi au pinceau), si nous ne nous sommes jamais rencontrés et que je n’ai rien lu de toi, ne t’étonne pas que je ne réponde pas favorablement à ta demande d’amitié. Ce n’est pas de la prétention, juste j’ai des besoins en amitié virtuelle très modestes. De plus, je fais partie de l’amicale des fachos de l’orthographe et des radicaux de la grammaire. Donc si ton commentaire commence par “se soir, j’ai manger…” et bien non seulement je ne saurai pas ce que tu as mangé, mais tu ne seras plus mon ami avant la fin de ta digestion. Fin des apartés.

Donc, je m’apprête à regarder une vidéo et là, je tombe sur ce message : le propriétaire du contenu n’a pas rendu la vidéo disponible sur les mobiles.
C’est quoi cette injustice ? Quel est l’intérêt pour toi de me faire lever mon cul pour aller regarder ça sur mon ordinateur fixe ?
Ne viens pas essayer de m’expliquer des histoires de syndication ou de droit d’auteur, j’en ai rien à battre. Je trouve juste ça débile, absurde. Comme si mon ipod me disait “le propriétaire du contenu n’a pas rendu cette musique disponible pour les gens allongés, lève ton cul”.

Comme tu le vois, je soulève des sujets graves. Et je publie à n'importe quelle heure, tout blogueur qui se respecte sait que les billets du samedi, c'est gâché. Bon week-end quand même.

Con comme un poisson

janvier 6, 2014 dans ma vie

yoshi

Depuis trois ans, c'est à dire depuis qu'il a deux ans, le minus nous bassine pour avoir des poissons. Tous les ans, pour son anniversaire, nous lui demandons ce qui lui ferait plaisir et la réponse a invariablement été : des poissons. Au début, pour ne pas trop nous mouiller (tu le sens mon gros champ sémantique ?), et parce que nous soupçonnions une lubie due à Nemo et/ou Ponyo, nous lui avions dit qu'il pourrait en avoir pour ses cinq ans. Mais il a de la suite dans les idées, ce crapaud. Et fin novembre, nous sommes donc allés jouer les aquariophiles débutants dans une jardinerie-animalerie du 13ème arrondissement pour acquérir l'ensemble du merdier matériel requis pour héberger chez soi des bestioles à nageoires. Comme nous ne sommes pas des tortionnaires en puissance, nous avons pris un grand machin rectangulaire de 40 litres et décidé d'y héberger seulement deux poissons japonais (préconisation du vendeur en ratio nombre de bêtes par décalitre). Nous étions prêts à nous consacrer à un aquarium d'eau chaude et toutes les emmerdes qui allaient avec, mais le minus a préféré les machins japonais à yeux globuleux qui vivent en eau froide.

Z'ont vraiment des sales gueules. Je ne comprends pas ce qui a plu à mon fils. Mais voilà, après trois ans d'attente, le minus a enfin deux amis aquatiques : Mario et Yoshi (tu la sens l'influence Nintendo ?) Mario, c'est le noir et Yoshi le orange. T'as pas intérêt de te gourer quand tu les appelles, sinon, ils ne répondent pas. Je te mets pas la photo de Mario, il n'est absolument pas photogénique, surtout là, avec un chapelet de crottes accroché au fion.

Voilà maintenant presque deux semaines que nous les avons. Hier, le minus m'a sorti la question du mois : à part leur donner à manger, on peut faire quoi avec des poissons ? Ben rien, mec, rien du tout, juste les regarder se balader dans leur trois pièces avec plantes comestibles qu'ils ne bouffent pas.

Alors Mario et Yoshi, vous êtes prévenus, va falloir apprendre à faire des galipettes et donner la nageoire, parce que sinon, je sens que pour ses six ans, il va vouloir un animal qui comprenne un tant soit peu ce qu'on lui dit, enfin qui interagisse un minimum.

Attraper la queue du Mickey

décembre 10, 2013 dans ma vie

manège

J'aime emmener mon fils au manège.

Le minus, bien sûr. Le machin tourne, et c'est la joie. J'adore qu'il me demande "il reste un ticket ?" Rien n'est plus important que de pouvoir remonter dessus, attendre la fin du chargement, que la sonnerie retentisse et que ça reparte.

J'essaye de faire la même chose dans ma vie d'adulte. Savourer les petites choses tout de suite. Je déteste entendre les expressions "Carpe Diem" ou "croquer la vie à pleine dents" bleuarrrggg. Parce que ce sont des poncifs. Mais au fond, l'important n'est effectivement pas d'attendre demain pour que ce soit mieux. C'est de faire en sorte qu'aujourd'hui soit mieux. Ce sont mes enfants qui m'apprennent ça.

Plusieurs fois, j'ai proposé au minus de choisir entre un truc chouette tout de suite ou un truc méga-chouette plus tard. Genre un bonbon maintenant ou trois bonbons demain. Et ben il choisit toujours le plaisir immédiat. Et je trouve qu'il a bien raison. C'est toujours ça de pris.

Au fait je ne t'ai pas dis, il va y avoir une pause d'écriture d'une quinzaine de jours chez moi. Pour cause de voyage d'agrément. Parce que je ne sais pas si j'aurai envie d'en louper une minute pour écrire et si j'aurai la possibilité technique de le faire là où je vais. Je pars demain au Vietnam, réaliser un rêve de longue date : voir la baie d'Ha-Long. J'ai la chance que tout se goupille pour me permettre ce séjour. Je pars seul au début puis je rejoins des amis pour la deuxième moitié du séjour. J'ai hâte : Hanoï, Hô-Chi-Minh-Ville, le delta du Mékong et l'ile de Phú Quốc. Je rentre juste avant Noël. J'espère y faire de belles rencontres et de belles photos. Ce qui est sûr, c'est que je vais bien manger. On se revoit après ?

PS: il l' eu, le pompon sur la photo. Avec ses deux petits bras gauches.

Et mon cul, c’est du poulet ?

novembre 28, 2013 dans ma vie

CDplayer

Dans les nouvelles acquisitions du minus, à part les legos (pour ceux qui suivent), il y a le mensonge. Pas la vague mauvaise foi, hein, ça c'était déjà au point depuis un petit moment, comme pour m'expliquer que manger des choses sucrées composées de plusieurs textures et couleurs (possible pour lui), ça n'a rien à voir, mais alors rien à voir avec manger des choses salées composées de plusieurs textures et couleurs (impossible pour lui). Non, je parle du vrai beau bobard sorti avec intention d'entourlouper son monde ou d'échapper à une remontrance. Ça a commencé la semaine dernière. Avant, quand je lui disais "tiens, tu t'es fait une tache", il répondait "oh, ben, oui." Et là, je lui dis qu'il s'est fait une tache sur son pantalon, il me répond "c'est pas moi." Avec de l'aplomb, hein. Sûr de lui. J'ai objecté que je lui avais mis ce pantalon propre le matin, que nous n'étions pas sortis, que j'imaginais mal quelqu'un d'autre répandre (à son insu !) de la purée sur son bénard, purée que lui seul avait mangée en raison de son aversion pour les choses mélangées de manière non homogène que j'ai mentionnée plus haut. Il ne s'est pas démonté et a maintenu que ce n'était pas lui. J'ai passé l'âge de vouloir lui faire entendre raison, surtout qu'une fois la fringue tachée, on s'en cogne un peu.

En ce moment, nous approchons de la fin de la sieste. Oui, je sais, à presque cinq ans, je ne me plains pas, on en a bien profité. Pas la peine de me fusiller du regard parce que le tien a décidé d'arrêter cette coutume ridicule depuis plusieurs années. Toujours est-il que nous lui demandons, à défaut d'une sieste, de faire un temps calme dans son plumard, à écouter des livres disques ou à jouer calmement, allongé. Mais dimanche, nous voulions qu'il fasse une vraie sieste vu qu'il avait eu un samedi trépidant et qu'il s'était levé assez tôt. Au bout d'une demi-heure, j'entends encore du bruit, léger, dans sa chambre. J'y vais (bruit de la chute d'un truc juste avant d'entrer) et découvre son lecteur CD sorti de sous son lit et allumé, un livre-disque tombé à côté et lui qui me dit "qu'est-ce qu'il y a papa ? Pourquoi tu me réveilles ?" Il ne doute de rien, le petit salopiaud.

Il n'a pas appris que ça, sa répartie s'affine, son sens de l'humour, c'est de plus en plus fun de discuter avec lui. Ce blog sert à ça : à garder une trace de ces progrès, ces découvertes réciproques, ces petits moments uniques qui seront engloutis par des milliers d'autres, que je regrette de n'avoir pas mieux conservés en mémoire avec préado au même âge.
P.S.: j'aime beaucoup le nouvel album de Bertrand Betsch, un clip ici.