Les aventures du petit Jean-François et de son GPS

février 11, 2014 dans ma vie

Elsa finger

Parfois, je crains de vous saouler en vous parlant de quelque chose dont vous entendez parler partout, de l’actualité. Mais quand le petit Jean-François commet des saillies comme celle d’hier, je ne peux m’empêcher d’ouvrir ma gueule de m’exprimer, ne serait-ce que pour dire un jour à mes enfants que je dénonçais ça, que j’affirmais mon mécontentement, même si j’étais conscient de pisser dans un violoncelle.

Parce que quand vous allez regarder tout ça, les adultes du futur, vous n’allez pas être très fiers de mes contemporains.

Bon, faut situer, je suis prévenant avec l’historien qui lira ça dans quelques millénaires (puisque mes écrits sont mieux que gravés dans le marbre, ils sont gravés dans les disques durs de Google).

Alors le petit Jean-François, il passe à la télé. Moi j’aime bien, il me fait penser à chaque fois à Louis de Funès qui essaierait d’imiter l’avant-dernier président. C’est sa manière de hocher la tête oui-oui style qui me fait penser à ça. Et le petit Jean-François, il sort un livre pour enfants. Et il dit qu’il est pas bien, ce livre, parce que dedans, tout le monde se met à poil. Hou ! Pas bien ! Jamais à poil. Surtout pas le président-directeur général ! Il dit que c’est ce que l’éducation nationale recommande pour faire la classe aux enfants de primaire.

Et là, y’en a qui disent “houuuuu, il a pas vérifié sa source, c’est pas vrai”.

Seulement, faut pas le prendre pour plus bête qu’il n’est. Non, je t’assure, c’est assez. Il sait très bien que son discours bidon n’a qu’une utilité : ratisser du catho, prospecter du flippé. Le Jean-François, il a mis son GPS direction “PDG de la France” (parce que c’est son rêve même pas secret, et du coup tu comprends pourquoi il veut pas que le PDG soit à poil dans la piscine d’un marchand d’armes), et il a encore refait ses calculs pas plus tard qu’avant-hier soir, il lui faut les manifpourtous pour gagner le prochain match, alors il suit son GPS : à droite, et encore à droite.

Alors ses sources, je pense qu’il s’en tamponne autant que de l’éducation de mes enfants.

Mes enfants qui continueront à lire des livres. Pas des livres pour garçons ou des livres pour filles. Des livres pour enfants.

Hé, Jean-François, ça t’évoque rien, un mec qui brandit un livre, quels qu’ils soient (le mec et le livre) ? Moi j’aime pas. Ça, je ne laisse pas mes enfants regarder.

Crédit photo : Je t’aime Elsa, la poupée de mon fils.

Cher Jean-François,

juillet 5, 2013 dans ma vie

Cher Jean-François,

Ton appel vibrant m’a ému. Conscient de la mouise noire dans laquelle vous laisse le petit Nicolas et ses frasques de campagne aux frais du contribuable, je voulais te transmettre toute ma sympathie et un don symbolique : un harmonica qui te permettra d’aller jouer dans le métro pour collecter les deniers qui vous font défaut. Je te cache pas que ça m’arrange un peu vu que le minus me casse régulièrement les oreilles avec. J’ai été admiratif en apprenant que Nicolas démissionnait de son taf pépère à 11.000 boules mensuelles. Quel grand homme. Même sans talonnettes. Faut pas être dans le rouge sur son compte à la caisse d’épargne pour se permettre ça. Faut voir le côté positif, vous allez pouvoir jouer les victimes un bon moment, crier à l’injustice, hurler au complot. Pis va falloir en trouver des mamies gâteuses blindées à détrousser gentiment.

Je t’embrasse pas, comme dirait Christophe Conte, je voudrais pas que tu te méprennes.