Il est tout petit

septembre 12, 2014 dans ma vie

rentree

Il est tout petit, avec son cartable beaucoup plus large que lui. Il avance dans le couloir de l’école et y’a des trucs qui se brisent à l’intérieur de moi. Parce que pendant huit heures, je ne peux le protéger de rien. Parce que même s’il n’a pas l’air d’en souffrir, il n’a pas non plus l’air de s’y éclater. J’essaie de relativiser, il n’y va pas à reculons, il ne pleure pas. Lire la suite →

La prof de math m’a tuer

septembre 5, 2013 dans ma vie

Voilà, au départ, je pensais qu’aujourd’hui, j’allais commencer à transférer mon blog sur un truc plus souple que Tumblr. Tranquille derrière mon écran, avec de la bonne musique. Et puis préado, à la fin du dîner, me lâche, comme ça, qu’il lui faut pour vendredi les trucs que demande sa prof de math. Alors gentiment, je lui dis “vas-y, dicte-moi ce qu’il te faut”. Et voilà :

shopping

Mais ça va ? ta prof de math ? Tu lui diras demain qu’elle a oublié de préciser si elle a une préférence de couleur pour les intercalaires. Poke Batmax.
Mon problème, c’est que dans un rayonnage lambda (tu peux l’appeler n’importe comment d’autre, ça marche aussi, ok, va pour Joséphine), je suis comme un myope chez un opticien.

C’est dû à une particularité masculine, un atavisme, qui veut que l’homme, depuis la nuit des temps, est le chasseur, ses yeux sont habitués à déceler le mouvement (habileté si cruciale pour dézinguer son prochain dans Call of Duty Black Ops 2). En revanche, face à une accumulation de produits, il est en déroute pour trouver celui qu’il recherche. La femme, elle, pratique la cueillette depuis la même nuit des temps, son regard est conçu pour repérer les détails, capacité mise en valeur par des activités telles que le tricot, la tapisserie, faire les courses, recoudre de petits trous, épouiller sa progéniture et même jouer à Candy Trash sur son smartphone. L’homme, lui, dispensé de ces tâches dans lesquelles il n’excelle pas, pourra s’adonner au chargement du mammouth Tdi pour les vacances, à la conduite dudit mammouth pendant lesdites vacances, et enfin au lavage et à l’entretien du mammouth le reste de l’année. S’il lui reste un peu de temps, il peut occasionnellement “aider” sa compagne dans de menues besognes, comme garder les enfants pendant que madame va chez l’esthéticienne. Poke Papacube.

Tout ça pour dire que ça va être laborieux. Surtout pour trouver tout ça en bio ou un tant soit peu éthique.

la rentrée

septembre 3, 2013 dans ma vie

Bon, je fais le fanfaron, genre wééééé sélévakansse ki komansse, mais au fond, ça ne me laisse pas de glace cette rentrée. Hier, nous avons été rassurés parce qu’il retrouve la plupart de ses copains et copines, le minus, que la maîtresse a l’air sympa, bonne réputation, mais ça ne supprime pas les doutes. Est-ce qu’il va se plaire dans cette classe ? Est-ce que le fait d’être dans une classe double niveau ne peut lui être préjudiciable ? Est-ce que cette maîtresse saura l’intéresser à ce qu’elle leur proposera ? Que vont-ils foutre dans ces fichus ateliers du mardi et du vendredi ? Et aux mains de qui seront-ils confiés ? J’ai déjà parlé de la capacité du minus à ignorer les gens qu’il ne sent pas, à faire exactement comme s’il n’y avait personne, ce qui agace certains adultes, spécialement ceux qui ont la pédagogie de l’adjudant de base. Va-t-il manger à la cantine davantage que l’an dernier ? À savoir du pain et parfois le dessert sauf miracle (si je payais la cantine au prorata de ce qu’il mange, je crois qu’ils me donneraient du fric). Et surtout, est-ce qu’on ne va pas nous ressortir qu’il est différent ? Autiste ? Précoce ? En décalage ? Va-t-il parvenir à se conformer au moule de l’école, moule qui doit le préparer à celui de la vie en société ? Autant de questions qui m’ont fait passer une nuit de merde, trois heures de sommeil. C’est pas comme ça que je vais profiter de ma libération.