les p’tits bobos

septembre 20, 2013 dans ma vie

medocs

Dans la répartition des rôles dans notre foyer, une des prérogatives que je perds dès que MQB est là, c'est le soin. Ça, c'est son pré carré, j'ai pas le droit d'y mettre un doigt. Je pense que le minus doit avoir un taux d'arnica anormal dans le sang tellement il a ingurgité de granules dans sa vie.

Quand ton enfant se cogne la tête (gentiment, hein), toi et moi cherchons une bosse. MQB cherche le traumatisme, la commotion, les signes d'altération de la perception sensorielle. Je suis l'heureux propriétaire d'une hypocondriaque, modèle de base, avec option "grâce à internet, je connaissais déjà toutes les maladies évoquées dans les huit saisons de Dr House". C'est elle qui entonne, quand le minus se blesse, la litanie du "viens-voir-maman-mon-amour-tutéfémal?-oh-oui ! (là son ton passe de commisération de petite soeur des pauvres à général en chef des forces terrestres, dernier rempart pour la survie de l'espèce humaine) Passe-moi l'arnica ! la biafine ! le cicalfate ! le désinfectant ! (rayer les mentions inutiles, retour de son autre voix)"voaaalaa-savahalé-papa-est-parti-chercher-le-médicament-on-sait-qu'il-est-pas-toujours-fort-pour-trouver-des-trucs-mais-là-il-va-trouver-y'a-qu'une-seule-étagère".

Là je gueule d'en haut que "putain je l'avais laissé exprès visible et là il était derrière des compresses qui datent de la maternité, je les ai jetées ces compresses de merde derrière lesquelles se cachent les trucs dont on a besoin, merde !" Le bobo est résolu la plupart du temps dans l'intervalle et le minus est en train d'essayer de se dépêtrer de sa mère.

L'autre hobby de MQB, c'est d'essayer de deviner la température de son enfant chaque fois qu'elle le touche. Comme je passe mon temps à lui dire qu'elle ne peut pas le savoir avec ses mains, elle a acheté un thermomètre électronique d'oreille. Seulement le problème, c'est qu'il y a des écarts entre les relevés est et ouest. Donc elle la prend, me demande toujours de la reprendre, puis on fait une moyenne des quatre relevés.

Enfin, le must c'est la chasse aux poux. MQB, tu dis "poux", ça la gratte ( ça marche aussi avec ecxéma, dermatose…). Dès que le minus esquisse de se gratter la tête, elle lui fonce dessus en lui demandant "ça te gratte dans les cheveux ? Hein ? là, tu t'es gratté !" Il n'y a pas de bonne réponse à apporter à cette question puisque l'issue est inéluctable : torture capillaire sur minus gigoteur. Je crois qu'elle dort avec son peigne à poux, elle l'a toujours sur elle. Commence alors le rituel ancestral si charmant chez les orangs-outans : pencher l'enfant sur ses genoux pour lui triturer la tête dans tous les sens, de préférence avec une bonne lumière. De temps en temps, elle se lève, va devant la fenêtre, avec l'air grave et préoccupé du porte parole du gouvernement quand il doit annoncer que le chômage a encore augmenté, pour mieux regarder son peigne en gros plan à la recherche de l'ennemi, elle a même une loupe pour observer les poux nains ou disculper finalement une miette de tartine confondue avec l'envahisseur.

Ça me fait penser à l'histoire des papas papous à poux papas et des papous pas papa à poux papa. Sans parler des papas papous à poux pas papas et des papous pas papa à poux pas papa non plus. Ha, tu n'as pas réussi à lire ça sans bégayer dans ta tête ! Alors tu as un gage : tu m'écouteras ça en entier (fume, c'est du belge).

Je finis en précisant quand même qu'elle a fait de gros progrès, MQB, dans le domaine de l'inquiétude médicale.

Petit lexique à l’usage des nouveaux venus (mais tu peux lire quand même si tu me connais depuis un bout de temps)

août 28, 2013 dans ma vie

D’aucuns l’auront peut-être remarqué, mon compteur FB a pris un gros coup de boost ces derniers jours, grâce à Serena (des Legos dans ses Louboutin) et à sa phobie d’un chiffre que je ne citerai pas pour lui être agréable. Quelques commentaires m’ont  donné l’idée de faire un petit glossaire de mon univers, et de me présenter un peu. Pas trop non plus. Tel un superhéros masqué et moulbité, je tiens à mon identité secrète. Je précise que le dessin réalisé par Papacube est le fruit de son imagination. Précision ultime : je te tutoie et t’invite à en faire de même si tu m’écris. C’est parti pour le lexique.

Minus : petit individu âgé de quatre ans et demi, de sexe masculin malgré les nombreuses confusions liées à sa chevelure. Pendant ses années de crèche, il a souvent été considéré comme bizarre, car il a une fâcheuse tendance à ne rien faire dans la moyenne, toujours plus tôt ou plus tard que son groupe d’âge, et a une capacité à ignorer les gens qui ne l’intéressent pas (à tel point qu’une quiche psychomotricienne l’a même soupçonné d’autisme). Au final, le minus est relativement normal : il n’aime pas les légumes, se coucher tôt et arrêter de jouer, il refuse systématiquement de prendre son bain, puis refuse systématiquement d’en sortir. Extrêmement sociable avec ses congénères si ceux-ci ne lui collent pas des tartines.

Préado : individu âgé de douze ans, demi-frère aîné du minus. Également doté d’une chevelure lui permettant de bénéficier de “bonjour mademoiselle” dans toutes les bonnes boulangeries. Il est mon fils et pas celui de MQB (voir plus bas), il vit la moitié de sa vie avec nous (une semaine sur deux). Lui aussi est relativement normal : il déteste se laver, se coiffer, se réveiller. Il aime jouer à World of Warcraft et League of Legend, les mangas, se coucher plus tard que son petit frère. Il rentre en cinquième et a eu jusqu’à présent des résultats scolaires irréprochables. Passionné par l’animé Hajime no Ippo, il commence la boxe anglaise à la rentrée, car contrairement à moi, il aime le sport.

MQB : Mère qui Bosse. Surnom donné dans mes récits à celle qui m’accompagne depuis maintenant huit ans. Je n’aime pas dire “ma femme”, la notion de possession que cela induit me déplaisant. Mais j’aime encore moins dire autrement (et j’ai passé l’âge de dire “ma meuf”). Nous nous complétons terriblement. Elle s’en sort drôlement bien dans le rôle de la marâtre de la famille recomposée. Comme son nom l’indique, elle bosse. Par opposition à moi qui ai arrêté. Si elle n’inondait pas le tour de l’évier chaque fois qu’elle ouvre un robinet, elle serait parfaite. Si tu veux lui faire plaisir, dis à tes amis d’aller aimer ma page FB, l’augmentation de mon compteur étant sa plus grande source de joie depuis qu’elle se prend pour ma chargée de comm’.

Paf ! le P.A.F : J’ai quarante-trois ans pour encore quelques jours, je vis à Paris dans le onzième arrondissement. J’ai arrêté de travailler il y a un an jour pour jour (après vingt-trois ans à la fnac), j’occupe le rôle de père au foyer, et j’adore ça. En mars, j’ai créé ce blog, au départ constitué uniquement de GIF animés que je créais moi-même, et j’ai pris petit à petit goût à l’écriture. J’aime truffer mes textes de liens hypertextes. J’aime la photo, le ciné, les séries, beaucoup de musique, l’informatique en général. Je ne consacre plus de temps aux jeux vidéo, mais en ai fortement abusé pendant de nombreuses années. Assez sociable online, je le suis moins dans la vraie vie. J’achète tout ce que je peux en bio, en recyclé, en recyclable, je répare, je donne ce qui ne me sert plus, dans l’espoir de moins péter la planète que la moyenne. J’ai une grosse moto parce qu’il faut bien que je mette ma testostérone quelque part.

Les question fréquemment posées :
Oui, j’ai choisi d’être père au foyer
Non, je ne cherche pas de travail
Non, je ne m’emmerde pas une seconde
Oui, tu m’emmerdes avec tes questions

Et pour en savoir plus, ben t’as qu’à lire le reste.

Grossesse à risques – Suite

juillet 25, 2013 dans ma vie

Quand je tenais la main de MQB en salle de travail.

 

Pour celles et ceux qui ont raté le premier épisode de mon mini-feuilleton de l’été, il est juste en dessous, je recommande de commencer par celui-là.

MQB m’a informé que j’avais oublié de vous dire que la biopsie du trophobidule ratée lui a causé une petite hémorragie qui lui a imposé de rester 15 jours allongée, à c’te feignasse.

Ensuite, avant l’amniocentèse, on nous a recommandé de passer une échographie cardiaque du bébé, par un spécialiste en coeur de bébé ( je n’avais jamais imaginé que quelqu’un puisse être champion dans la catégorie scrutage de coeur miniature), bon moyen selon les spécialistes de savoir s’il n’y avait pas d’anomalie. Il n’y en a pas eu de trouvée. Ouf.
Puis l’amniocentèse nous rassura et nous passâmes un mois de fin d’été peinard. Un instinct nous avertissant que ça n’allait pas durer, nous nous fîmes même un super week-end en amoureux dans un hôtel design et somptueux de Bouliac, près de Bordeaux : Le Saint-James auquel je fais une petite pub gratuite en souvenir d’un repas extraordinaire.

Grand bien nous en a pris, même si MQB n’a pas pu prendre les verres de vin assortis aux mets et si je suis le seul à avoir mis mon cul nu dans le jacuzzi de la terrasse de notre chambre. Car l’échographie du cinquième mois nous a replongé la tête sous l’eau fissa, avec des annotations aussi magnifiques que “corps calleux mal ou pas vu” ou “légère dissymétrie des deux hémisphères”, le tout nous laissant penser que si cet enfant voyait le jour, ce serait vraiment un gros coup de bol. Trois semaines pendant lesquelles je te laisse imaginer comment tu as les nerfs à vif, comment une dispute pour le choix des gâteaux apéro peut dégénérer à la vitesse d’engloutissement d’un flamby par le préado.
Et après ces trois semaines, tu repasses une échographie, avec une meuf un peu plus sympa, qui voit un corps calleux, qui le trouve tout normal, qui voit des hémisphères de taille identique, que t’as envie de l’embrasser, mais t’embrasses ta femme, parce que faut pas déconner.

Sixième mois presque sans histoire, MQB a juste fait un faux positif au test du diabète qui lui a valu de passer un second examen de trois heures, la coquine.

Huitième mois : On a trouvé à MQB de l’hypertension qui lui a fait gagner un passage gratuit à la maternité tous les trois jours. Et là, elle a remis son costard de “Super-pas-normale-girl !” : un toubib lui a annoncé à MQB qu’elle était hémophile, qu’il s’étonnait qu’elle ne s’en soit pas rendu compte en trente-neuf ans. C’était écrit, là, dans son résultat de prise de sang. Après contre-enquête dans le truc le plus spécialisé de France, il s’est avéré que MQB, comme une personne sur un million, souffre d’un truc qui donne un faux positif en matière de test de coagulation. Elle souffre de rien sinon. Quand elle se coupe, ça fait des petites croûtes toutes bien normales. Mais pour le test, ça dit hémophile.

Et enfin le jour J, le travail qui se passe bien, la dilatation, tout ça, la douleur, mais elle encaisse grave ma squaw, je pense que je souffrais plus quand elle me broyait les doigts, puis les bip du coeur du minus qui ralentissent, de plus en plus, ça a l’air d’affoler gentiment ces gens qui sont habitués à ne pas affoler autrui, et là on l’emmène pour une césarienne d’urgence, derrière une porte à doubles battants avec un gyrophare orange au-dessus et la mention “interdit à toute personne étrangère au service” et moi je reste tout seul comme un con devant cette porte, dans ma tenue de clown bleu clair pas drôle en papier crépon, à égrener les minutes pendant lesquelles je suis tout seul, à avoir dans la tête ce putain de clip de Goldman, je pleure à chaque fois que je le vois. Ces minutes où tu imagines tout.

Puis on me l’a amené, en me disant qu’elle allait bien. Tout fripé. Je l’ai longtemps appelé “ma petite pomme de terre”. Et depuis, il va drôlement bien. Il est tellement génial qu’il y a des cons que ça effraie, trop de différence. Il est tellement hors de la moyenne. Je l’aime tellement. Autant que préado alors que ça ne me semblait pas possible.

Maintenant tu sais pourquoi MQB est un peu plus flippée que la moyenne.

Grossesse à risques

juillet 17, 2013 dans ma vie

Quand on m’a expliqué en détail la biopsie du trophoblaste.

J’ai dit il y a longtemps que je t’expliquerai pourquoi MQB avait des raisons de s’inquiéter facilement à propos du minus. Allez, j’y vais avant de partir pour la perfide Albion.

Je déconseille la lecture de cet article aux femmes enceintes, surtout de plus de trente-huit ans.
Je décline toute responsabilité pour d’éventuelles inexactitudes médicales. Chuis pas toubib.

D’abord, sache que nous n’avons pas mis trois semaines à l’avoir. Ça n’a pas marché pendant deux ans, avec quelques faux espoirs. Il a fallu que nous nous disions “fuck, c’est plié, partons quinze jours au Japon en vacances de rêve” pour que pouf, enceinte, et pouf envolés les acomptes pour Japan Air Line et les hôtels. Parce qu’on nous a tout de suite fait comprendre qu’avoir un enfant à cet âge-là nous permettait de rentrer sans sommation et sans vaseline dans la catégorie “grossesse à risque”.

Avant de connaître MQB, je pensais que les petites lignes sur les papiers des médicaments qui listaient les effets indésirables, c’était une précaution des labos, un truc qui me semblait toujours exagéré. Et bien MQB, elle, elle les lit toujours parce que ça lui dit ce qui va lui arriver à elle en prenant le médicament. Elle est le modèle type du “dans le pire des cas”. Elle n’en oublie pas un. Tu ajoutes à ça de nombreuses allergies alimentaires et tu comprendrais déjà que nous ayons renâclé à partir dans un pays ou les petites lignes sur tout seraient incompréhensibles pour nous. Mais de toute façon, dès la première échographie, on nous a présenté un risque de décrochement du vermisseau qui excluait tout vol long-courrier.

Adieu Japon, bonjour le suivi médical de la grossesse à risque.
Ça a donc commencé assez tôt, ce long chemin tout au long duquel j’ai toujours été ébahi (voire éberlué, voire ébaubi) par le manque de psychologie des gens qui travaillent dans le domaine médical. Heureusement, nous avons rencontré une sage-femme et un chef de service de maternité formidables qui ont rétabli la moyenne.
Notre premier vrai moment de bonheur remonte à la première échographie, celle des trois mois. Celle avec laquelle tu annonces normalement au monde le début de cette formidable aventure, comme ils disent dans la télé-réalité. Pour nous ça a été le premier constat inquiétant, maintenant que le petit roswell semblait correctement accroché : clarté nucale. En gros, tu peux faire la fête avec ta famille et tes amis en annonçant que tu es enceinte (wouéééééé), mais qu’il y a une chance (est-ce bien de la chance ?) sur 52 qu’il soit trisomique (moins woué). Nous avons mis le pied dans les probabilités médicales. Et c’est comme le requin des dents de la mer, il s’arrête pas après avoir bouffé ta chaussure.

Compte tenu de cette clarté nucale, il nous a été chaudement recommandé de ne pas nous dispenser de faire une petite amniocentèse vite fait bien fait. Bon, on vous cache pas que ça peut faire courir un risque à l’enfant, mais à votre âge, moi je dis ça je dis rien. Pis tiens, on va faire une biopsie du trophoblaste plutôt, parce que ça, on peut le faire tout de suite, dès les trois mois. Ah ok, les risques sont les même que l’amniocentèse ? Pas supérieurs ? Alors on y va. Je me permets de dire on parce que je l’ai accompagnée à chaque rendez-vous, à toutes les remises de papier un vendredi soir qui te font passer un week-end de merde à te poser des questions, à angoisser, à aller voir sur le net et à flipper encore plus. Mais c’est quand même elle qui a pris les aiguilles, moi j’aurais pas pu.

La biopsie du trophotruc consiste à aller prendre un peu de ce qui va devenir le placenta et contient l’ADN du nain pour voir si il a les chromosomes dans l’ordre avec le numéro complémentaire. Bon, manque de bol, comme c’est une opération assez délicate, ils ont pris du sang de MQB en même temps que le bout de machin et donc le résultat n’était pas concluant. Zob. Et alors on fait quoi ? Ben retour à la case amniocentèse. Mais quand on la fait après la biopsie du trucoblaste, on augmente encore les risques pour le minus en devenir. Ah, chié. Mais il faut le faire. Compte tenu de notre début de parcours qui aurait pu être commenté par Denis Brogniart, on nous a rendu la copie dans un délai record. Et là, pour une fois, on nous a rien annoncé de catastrophique.

À SUIVRE.

Rho, l’enfoiré, il nous plante comme ça en plein milieu de l’histoire. Pour se barrer à Londres en amoureux. Va falloir attendre méchamment pour la suite.

Quand le toubib a proposé des anxiolytiques à MQB

juin 10, 2013 dans ma vie

MQB a mal. Depuis deux semaines. Ça va de l’oreille à la gorge. Moi, je suis une chochotte. Quand je me fais une petite coupure au doigt, il faut pas approcher ma main à moins d’un mètre et t’en entends parler jusqu’à complète guérison. Mais elle, c’est une Viking. Donc quand elle dit qu’elle a mal, tu sais qu’elle a vraiment mal. Un premier toubib lui a diagnostiqué une otite et l’a mis sous antibios. Un second au bout d’une semaine lui a dit qu’il fallait passer à l’antibio balaise vu que le premier n’avait pas marché. Et vendredi, après quinze jours d’antibios, elle est allée voir un ORL qui lui a dit qu’elle n’avait rien aux oreilles, ni aux sinus ni au larynx, bref, que ce n’était pas de sons ressort. Tout en lui précisant que ce n’était pas un cancer de la gorge. Merci à toi, l’ORL, tu sais pas comment t’as sauvé le mental de MQB avec cette petite phrase. Mais elle a toujours mal. Et en prime, dimanche matin, elle se tape une quinte de toux terrible à peine sortie dans la rue, avec de grosses difficultés pour respirer (on aurait dit une crise d’asthme). Elle est donc allée voir un autre généraliste dimanche soir (l’avantage d’habiter à Paris). Et là, elle est tombée sur un champion du monde.

Bien emmerdé, le bon docteur, face à ces symptômes sans cause apparente. C’est pas pratique. On peut plus lui fourguer les antibios magiques pour qu’elle aille voir ailleurs la semaine suivante tout en allant acheter son monazol (qu’il faudrait lui fourguer en même temps que l’antibio, ça irait plus vite). Alors, pas con, y’s’dit qu’il a affaire à une femelle, qu’ça somatise, ces bêtes-là. Et le voilà en train de lui sortir son questionnaire du spécialiste des tracas féminins. Comment ça va avec votre mari, en ce moment ? Ah, il travaille plus ! Ça doit pas être facile pour lui. Et pour vous non plus du coup. Pis les enfants, c’est fatigant. Et sexuellement, comment ça se passe, depuis qu’il travaille plus et qu’il s’occupe des tâches ménagères ? Puis il lui a pris sa tension, qui forcément avait décollé, avec un interrogatoire pareil. Et tout ça pour finir par lui proposer un anxiolytique, à cette pauv’bonne femme surmenée, en lui suggérant de faire un peu de sport pour contrer les kilos arrivés après l’arrêt de la cigarette. Je t’avais prévenu, un champion du monde.

Désolé pour les copines de MQB qui me lisent, je n’ai pas écrit ça pour vous énerver une deuxième fois. Mais en vous lisant hier soir, j’ai vu que MQB n’était vraiment pas la seule à avoir été confrontée à des médecins qui brandissent les nerfs ou les hormones comme diagnostic dès que tu es une femme. Alors ne vous laissez pas faire, changez de toubib si on vous sort des conneries de ce genre.

MQB verra jeudi soir UNE médecin recommandée par des amies. Il ne reste plus à espérer qu’elle va trouver l’origine du problème.

Je t’aime comme tu es MQB, avec tes petits kilos de l’arrêt de la clope. Je suis admiratif que tu tiennes jour après jour ce combat, que je perds jour après jour. Toi et moi savons que mon arrêt du travail n’a eu que des conséquences bénéfiques sur notre vie, je ne vais pas passer mon temps à l’expliquer aux obtus du sujet, aux zinzins du boulot, comme dit le loup qui se croit le plus fort de Ramos, aux sceptiques. C’est comme les gens mal élevés, c’est trop tard, y’a plus rien à faire, tant pis pour eux.