Quand j’ai assisté au spectacle ce matin.
juillet 1, 2013 dans ma vie
Je pensais faire un article sur ma sortie de ce matin. Finalement… j’hésite. Tant pis, on verra. Alors ma sortie avec la classe du minus ce matin. Tout a bien commencé, les parents sont revenus après la collation et l’opération “pipi everybody”. Les enfants étaient déjà badgés. C’est drôlement pratique les badges, pour ceux comme moi qui sont incapables de mémoriser des prénoms, ou du moins de les associer à un visage. À chaque fois ça se passe de la même manière, les enfants que j’ai accompagnés à d’autres sorties me disent qu’ils voudraient être dans mon groupe, et à chaque fois on m’en file de nouveaux que j’ai jamais transhumé, ou cornaqué, comme tu préfères. On me confia donc une paire de nains de sexe masculin en plus du mien. Du turbulent, mais sans plus. La caporale-chef maîtresse me dit que je fermerais le convoi. J’opinai, cette place valant n’importe quelle autre. Et nous partîmes, pour un périple de six cents mètres et trois traversées de rues qui se déroula parfaitement normalement : les enfants blablatèrent tout le trajet et tripotèrent tout ce qu’ils purent, le cortège ressemblant probablement en vue aérienne à une chenille dont le corps s’allonge et se contracte. Ceux qui voudront apprendre à marcher au pas pourront toujours faire majorette ou militaire de carrière plus tard.
Arrivée au théâtre, installation des nains, majoritairement par terre devant la scène, le mien a préféré rester sur une chaise à côté de moi puisqu’il déteste les spectacles. Du moins, il déteste assister à un spectacle s’il ne l’a pas déjà vu pour s’assurer que ça lui plaît et que ça ne lui fait pas peur. C’est très pratique, surtout si tu aimes voir une deuxième fois n’importe quoi. En revanche, c’est nettement plus épineux de le convaincre d’y aller la première fois. Mais une dame nous ayant dit que ce spectacle ne comportait pas de loup, et seulement un ours pas méchant, il a consenti à rentrer. D’ailleurs, ça n’a pas loupé, quand l’ours est apparu, une quinzaine de minus ont gueulé qu’il était pas méchant pour rassurer le héros qui tentait de leur faire croire qu’il était terrorisé à ce moment-là. Son jeu d’acteur en a pris un coup.
Le spectacle s’est déroulé. Je ne vais pas vous résumer l’histoire en une ligne, puisque cela me forcerait à vous dévoiler la totalité du scénario qui tient sur un ticket de métro recto. Les décors : quatre bâches probablement confiées à un peintre en bâtiment. Les costumes récupérés à la friperie du coin. Des comédiens pas du tout à l’aise avec les commentaires des enfants, une interaction proche du zéro avec le jeune public. Le seul intérêt de ce conte fut qu’il était musical : piano, violoncelle, violon et flûte traversière.
Je ne peux que vous conseiller d’aller voir l’autre spectacle auquel j’ai assisté cette année et qui joue encore mercredi 3 et samedi 6 : Princesse Cracra et la sorcière gribouillis. C’est en voyant celui d’aujourd’hui que j’ai pris la pleine mesure de la qualité de l’autre, que j’avais raconté là. Tiens, je me demande si Télérama l’a vu celui-là !