Pour la première fois de ma vie, je suis cette année en vacances avec enfants pendant que MQB bosse. C’est un mélange étonnant. Parce qu’à la fois je passe de bons moments, la vie est douce, mais le fait que l’équipe ne soit pas au complet me procure un sentiment d’insatisfaction latent. J’ai connu la situation inverse, beaucoup plus répandue, restant à Paris alors que madame emmenait les enfants pour leur épargner la chaleur et la pollution parisienne. Et c’était bizarre également. Mélange de joie de cette liberté de n’avoir aucune contrainte horaire, pas de repas à préparer, de bains à donner, d’enfant à coucher. Je me préparais un planning de célibataire, à base de soirée potes, de cinoche sans baby-sitter, de n’importe quoi à n’importe quelle heure, de grasses matinées de ouf.
Mais à la mise en œuvre, je me réveillais quand même de bonne heure, force de l’habitude, trouvais la maison sinistre de vide, contemplais les jouets qui traînaient avec un petit pincement en me demandant ce qu’ils faisaient au même moment, les chers de ma chair. Je finissais immanquablement par m’emmerder, voir des bouses à la télé que je ne regarde jamais le reste de l’année, m’alimenter sommairement par flemme de me confectionner des trucs corrects. Et le pire, c’est que je ne faisais même pas les choses que j’avais prévues et reportées depuis toujours, comme ranger mes mp3, trier mes photos numériques et les farcir de mots clés pour pouvoir les retrouver facilement. Au final, je profitais de ces moments de solitude pour bricoler, réparer tout à la maison, avec l’idée d’émerveiller MQB à son retour de tout ce qu’elle découvrirait fonctionnel.
Tu me manques mon amour, le début des vraies vacances, celles avec toi, me tarde de Dijon.