Doux-amer

avril 16, 2014 dans ma vie par Paf

cesse

Cette semaine, je suis le père au foyer dans toute sa splendeur : pendant que MQB travaille comme une dingue, j’ai emmené les enfants passer la semaine chez mes beaux-parents. Moment doux-amer parce que nous passons des journées très agréables, mais sans être au complet. J’ai vécu de telles périodes de l’autre côté du miroir. Je sais ce que ça fait d’être seul à Paris, de profiter de cette solitude pour travailler plus que d’accoutumée, de se prévoir des soirées avec des potes tous les soirs, d’annuler les soirées programmées avec des potes parce que finalement tu es tellement claqué qu’il te reste la force de bouffer des saloperies vautré dans le canapé devant des émissions que tu ne regardes jamais le reste du temps.

C’est dans ces moments-là que le décalage de rythme est le plus fort entre celui qui travaille et celui qui s’occupe des enfants. J’envoie de petites infos anodines par SMS, des photos des nains qui profitent de la nature.

Quand je recevais ces petits messages, j’étais à la fois content pour eux, même si ce SMS arrivait en pleine réunion méga importante et que j’avais oublié de remettre mon perso sur vibreur. Et chacun de ces messages était une petite banderille qui me rappelait que j’étais le con qui bosse pendant qu’à l’autre bout de la France, sa famille se détend.

Ça fait bizarre d’être sans elle chez ses parents à elle. Aussi bizarre pour elle, si elle ressent ce que je ressentais, d’être dans sa maison sans enfants, sans bruit, ta maison qui te devient étrangère. Même s’il faut quand même nourrir les poissons.