Tu as difficilement pu passer à côté de l’info si tu te balades sur les réseaux sociaux, mais faut bien que je commence par le commencement : le journal “Le Parisien” assigne en justice une blogueuse (The Parisienne) pour contrefaçon, lui demande de “rendre” son nom de domaine et lui réclame une somme exorbitante. Le détail est là.

Je ne suis pas tellement surpris par l’affaire, nous vivons une époque ou tout se brevette, tout se revendique, tout s’approprie, le vivant, les idées, les noms, tout. La raison du plus fort (comprendre du plus riche, du plus puissant) étant malheureusement souvent la meilleure.

Je ne suis pas surpris non plus que les gens qui ont pris cette décision, probablement le service juridique du journal en question, n’aient pas une seconde réfléchi aux conséquences possibles de leur action. Réfléchir avant d’agir, ça, ce n’est plus du tout dans l’air du temps. La volée de bois vert qu’ils se prennent donc sur le web, sur les réseaux sociaux, n’est que méritée et je voulais participer au truc, au titre de la liberté d’expression, de la défense du plus faible et du moins con.

En fait, ce qui me hérisse le plus dans cette histoire, c’est que le parisien fait ça pour “protéger” un supplément à leur journal, titré donc “la Parisienne” dans lequel tu retrouves tous les poncifs de la presse à destination féminine. Comme tous leurs confrères (en un mot), ils proposent de t’y gaver de style, beauté, lifestyle, mode, people. Pas de politique, pas de réflexion, on est pas là pour te rendre plus intelligente, mais pour fourguer des pages de pub à des marques de cosmétique. Voilà ce que tu devrais te borner à ingurgiter si t’es une parisienne, donc une moitié de parisien.

Je soutiens donc par la présente la blogueuse The parisienne et t’invite à faire savoir au journal en question par tous les moyens que tu jugeras bon que tu réprouves leur démarche. Puisque notre seule arme est de faire caca sur leur paillasson 2.0, utilisons la.

Sur twitter #jesuisparisienne, @le_parisien