Tutokitu 2 (le retour) : la Piñata

janvier 10, 2014 dans ma vie par Paf

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Je te remets la Piñata que j’ai fabriquée ces derniers jours pour que tu saches de quoi je parle. Vu vos réactions massives sur les réseaux sociaux (comme disent les blaireaux à la télé), j’ai décidé de te faciliter un peu la vie en te racontant comment je me suis galéré pour la faire au cas où t’aurais l’idée saugrenue d’en faire une toi aussi.

Parce que si le résultat est globalement satisfaisant et que le contrat sera rempli (moment de joie avec la piñata que MON papa a fabriquée), sache que le résultat obtenu est bien inférieur à ce que le psychopathe que je suis s’était fixé.

Premier conseil, ne commence pas ça à trois jours de la fête. Le temps de séchage peut être long (là il pleuvait, c’était nickel : trente heures pour sécher).
Je précise que je parle d’une piñata à casser à l’objet contondant. Si tu en veux faire une fausse à ficelle, faut aller ailleurs, mais lis quand même, et après tu diras “grâce à Paf le Paf, j’ai évité de nombreux écueils lors de la conception de ma pinata” (par ce que tu ne sais pas mettre un tilde sur le a).

Donc piñata phase un : fabriquer la coquille.

Y’a plein de tutos sur le sujet, donc si tu cherches des photos, tu les trouveras . Elle est faite de papier mâché, qui, comme son nom ne l’indique pas, ne doit pas être mâché. Le journal de base disponible dans toutes les bonnes poubelles jaunes convient très bien, genre le Monde. Pour ma part, j’ai opté pour une petite pointe d’exotisme avec deux numéros récents d’El Pais.

Découper des bandelettes de papier NON GLACÉ ! Plus les bandes sont étroites plus elles sont facile à appliquer, mais c’est plus long. Attention, si tu veux comme moi peindre la bête, je te conseille vivement de finir par du papier blanc (celui que tu piques à la photocopieuse), ce qui t’évitera de devoir mettre cinq couches de peinture pour tenter péniblement de recouvrir le fond.

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Si un ami te suggère un motif rigolo, même l’étoile noire, dis-lui d’aller s’acheter un sabre laser en solde et de se le carrer te foutre la paix, t’as du boulot, toi.

Gonfler un ballon à la taille voulue et faire un nœud pour être sûr qu’il ne se dégonfle pas au plus mauvais moment. Je l’ai accroché avec une ficelle au-dessus du plan de travail sur lequel j’avais ma colle et mes bandelettes, ça, c’était pratique. Tel Dexter lorsqu’il s’adonne à son hobby, protège bien les environs, ça gicle.

Pour la colle, suite à quelques lectures, j’ai mis un verre de farine avec cinq verres d’eau chaude, j’ai touillé et laissé refroidir. J’ai fait ça dans un grand récipient peu profond, plus facile pour tremper les bandelettes si tu peux les poser à plat dans la colle. J'ai réchauffé deux trois fois le mélange en cours d'opération en ayant l'impression que c'était mieux.

Là, c’est la joie de la création, tu prends des bandelettes, tu les trempes dans ta colle puis tu les poses sur le ballon de manière à le recouvrir complètement. Plus tu les égouttes, mieux ça séchera ensuite. Et il faut éviter les bulles d’air entre les couches. La première demi-heure est la meilleure, après, ça devient un peu répétitif. Mets de la musique avant de commencer. Une des problématiques est de prévoir l’ouverture pour charger les munitions et le système d’accrochage qui doit être assez robuste pour que ça résiste lors des coups. Pour ma part, j’ai créé deux sortes de C en carton (une face glacée) et j’ai noué des ficelles autour. J’ai inséré le dispositif entre plusieurs couches de papier autour du noeud du ballon. Tu vas mieux comprendre en image.

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Enfin, j’ai laissé un récipient en dessous puis j’ai épongé le bas de la boule à l’essuie-tout puisque c’est là que toute l’eau va.

Je crois que le résultat est solide. On peut ne pas hésiter à mettre une grosse épaisseur en haut, c’est plutôt en bas que ça doit péter.
Une fois que la coquille est terminée et qu’elle a séché, il n’y a plus qu’à retirer le ballon en coupant le nœud.

Piñata phase deux : décoration

Les sujets sphériques sont variés : pokeball, Bob Razowski, oiseaux d’angry birds, ou tout simplement des couleurs variées. Si tu m’as écouté et que ta boule est blanche, ça va être rapide pour la partie peinture. Là, c’est à toi d’être créatif. Comme je suis fainéant, j’ai fait imprimer sur du papier épais le pif, la couronne et les yeux de mon cochon puis je les ai collés. Pour le groin, j’ai collé un couvercle de boîte de camembert au dos.

Je suppose qu’il est plus facile de coller du papier crépon que d’essayer de recouvrir un motif avec une peinture acrylique claire conseillée par un magasin que je ne conseillerai pas. À la quatrième couche, on voit toujours les textes des journaux en transparence et la couleur est beaucoup plus foncé que ce que je voulais.

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Voilà, la bête est terminée. Il ne reste qu’à la remplir. Je te montrerai des photos de l’éclatement.

Et si tu crois que je suis en paix, tu te fourres la main gauche dans l’œil droit. Il reste un facteur de réussite pour cette opération : que l’objet résiste suffisamment, mais pas trop. Que ça ne pète pas au premier coup de goumi ridicule d’un gamin de cinq ans pas réputé pour sa motricité globale. Mais que ça ne finisse pas non plus en pères hagards, ahannant et gueulant “poussez-vous, les gosses, le papa de Kevin avait une hache dans son coffre, cette fois on va l’avoir cette pute !”

Verdict demain !