Hier, j’ai vu un excellent film que j’attendais impatiemment : la famille Bélier. Le film est à la hauteur de ce que te vend la bande-annonce, c’est une jolie histoire campée par des acteurs parfaits. L’héroïne est interprétée par Louane Emera, qui fut découverte dans la saison 2 de The Voice, donc la part chantée de son rôle est plus que crédible. Elle incarne la fille d’un couple d’agriculteurs sourds-muets. Dans les rôles de ses parents, il y a la mère : Karin Viard, belle, sexy, grandiose, mais je ne me lasse pas qu’elle soit grandiose de film en film, et il y a le père : François Damiens, dont j’attendais moins, mais qui est lui aussi formidable. Je suppose que le naturel dont ils font preuve tant dans la langue des signes que dans les gestes d’agriculteurs est le résultat d’un gros travail. Bon, je suis aussi obligé de parler du professeur de chant, le personnage d’Éric Elmosnino est savoureux, et les gamins qui jouent le frère et la copine assurent également. Je ne te raconte rien parce que j’aime pas qu’on me raconte.

J’ai failli te parler de “gentille comédie”, de “bon petit film” parce que ça semble être l’usage pour parler de ce type de film, comme si c’était plus facile à faire, le résultat inférieur à un autre genre. Coluche racontait que c’était plus dur de jouer dans l’inspecteur la Bavure que dans Tchao Pantin.
La famille Bélier m’a fait (beaucoup) rire, elle m’a dressé les poils sur les bras, elle m’a fait pleurer. J’ai passé un excellent moment et si mes contemporains étaient moins cons qu’ils ne sont, ce film exploserait le box-office des choristes haut la main parce qu’il n’y a pas photo. Je ne connaissais pas l’anglicisme du “feel-good movie”, le film remonte moral, mais ce grand petit film en est une belle définition. Juste, laisse tomber si tu ne supportes pas Sardou.

Quelques jours avant, le minus est allé voir avec sa mère le Chant de la Mer et ils ont adoré tous les deux. Le minus a été emballé par l’histoire, la beauté des images. Ma femme me dit que c’est un des plus beaux films d’animation qu’elle ait vus. Je pense que je vais proposer au minus d’y retourner avec moi.

Oh, et après le ciné, nous avons déjeuné dans un nouveau restaurant en bas de la rue de Montreuil (au 23), tout près de Faidherbe. Ça s’appelle Poppy’s Café, ça a ouvert il y a quatre jours et c’est très bon. Les trois jeunes femmes qui ont créé ce lieu ne veulent que du 100% fait maison, avec des produits locaux, de saison, en partie bio ou issus du commerce équitable. La déco et la nourriture m’ont fait penser à certains petits restaus londoniens que nous affectionnons. Hier, il y avait quiche au poireau, velouté de lentilles et risotto aux champignons de Paris.Va falloir tester le brunch du dimanche.

Putain, on est déjà le 20 décembre. J’ai pas encore vu passer l’année. Ça te fait pas flipper, toi, cette propension qu’ont les années à passer de plus en plus vite ?