MQB quand j’ai envisagé de sécher la karmesse, comme dit le minus.
juin 29, 2013 dans ma vie
Hier soir, nous étions de kermesse à l’école du minus. Le seul point positif de ce truc, c’est que ça n’a lieu qu’une fois par an. Une sorte d’expiation avant de pouvoir t’adonner aux vacances d’été, un baroud d’honneur de tout ce qui m’emmerde à l’école. C’est ma neuvième année avec kermesse. Au moment où préado est enfin au collège, le minus prend la relève et j’ai encore au moins six ans de kermesse à tirer.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, certains de mes contemporains se réjouissent de ce rite, y participent activement. J’ai croisé hier après-midi un copain qui avait accepté une corvée de gonflage de ballon. Comme je le regardais avec commisération, il m’a demandé si je ne voulais pas leur filer un coup de main. J’ai décliné poliment sous un prétexte fallacieux. J’ai été présent à toutes les sorties scolaires, mais pour la kermesse, je passe. Déjà le nom fait messe bretonne, genre un peu païen. En fait, le mot est d’origine néerlandaise.
Imaginons deux secondes que toi, lecteur, n’aies jamais foutu les pieds dans une kermesse. Je t’envie. Sache que la kermesse est une fête qui se déroule dans l’école et a pour objectif d’engranger de l’argent pour la caisse de l’école. Pour cela, des bénévoles sont allés racketter solliciter les commerçants du coin pour récupérer des lots pour une tombola. Car qui dit kermesse dit tombola. On compte en France un nombre de tombolas forcément supérieur ou égal au nombre de kermesses et de bals de pompiers. Ah oui, qui dit kermesse dit aussi buvette. La buvette est au bar ce que le camping sauvage est à l’hôtel de luxe. Hier soir, les serveurs ne faisaient même pas tourner les bouteilles comme Tom Cruise dans Coktail. En même temps, c’est moins facile avec des briques de jus de fruit.
À côté, le stand crêpes, puis le stand hot dog (le tout de piètre qualité, faudrait être malhonnête pour dire le contraire), suivi de la boutique où tu peux acheter tous les magnifiques articles dont des parents d’élève se sont défaits généreusement. Comme un vide-grenier, mais en beaucoup plus cher. Par exemple minus, hier soir, a fait l’acquisition pour un euro d’une pelleteuse en plastique, à moitié cassée, et dépourvue de chenilles ! Je rappelle que pour ce prix-là, ma belle-mère peut trouver un véhicule de chantier d’autoroute réplique métal au 1/32ème en parfait état. Tout le monde se laisse gentiment arnaquer sous prétexte que c’est pour une bonne cause.
Enfin, de l’autre côté de la cour, les “attractions”, qui ravissent les enfants, essentiellement parce qu’à chaque participation, couronnée ou non de succès, ils récoltent un bombec ou une petite cochonnerie récupérée elle aussi par des bénévoles. Rassurez-vous, les incontournables chamboule-tout et pêches aux canards étaient là.
Bref, une fête très réussie. J’ai aperçu et souri à la douzaine de parents que je trouve sympas, puis j’ai déambulé dans la cour bondée à la recherche du minus qui cavalait d’un bout à l’autre, en pensant au moment béni ou je quitterai ce lieu. Mais t’inquiète pas, c’est moi. J’aimais déjà pas les pots entre collègues, j’aime pas les mariages, les fêtes de famille, et plus généralement tout ce qui réunit plus de 10 personnes. Et MQB est du même modèle. Nous n’avons pas de gros besoins sociaux.