Quand je vendais des antivirus à la fnac, le lendemain de l’apparition du virus Tchernobyl
mai 31, 2013 dans ma vie
En repensant hier à mon père dans son service informatique, j’ai réfléchi à l’évolution de l’informatique ces quarante dernières années. Mon père bossait sur des cartes perforées. C’était des bouts de cartons sur lesquels des trous représentaient des caractères pour coder les informations bancaires. Il y avait 80 caractères par carte. En 1967. Aujourd’hui, une carte micro-SD de 15 mm sur 11 peut en contenir 63 milliards. Ça, et ce qui va avec, comme les fermes de serveur souterraines et tous les appareils d’aujourd’hui, nous permet presque tout.
Je n’ai pas peur des nouvelles technologies. Notre rôle de parent est d’aider nos enfants à se les approprier, à en user sans en abuser. Et surtout de les protéger de la facilité avec laquelle on peut avoir accès à tout. Je veux les empêcher, dans la mesure du possible, de grandir trop vite. Quand je bossais à la fnac, j’étais effaré de voir que les gens consacraient du temps et de l’argent à protéger leur ordi, mais presque rien à protéger leurs enfants. C’est un des points que je trouve géniaux avec les tablettes, c’est de choisir les applis auxquels ils ont accès. Du coup, je n’ai aucune inquiétude pour le minus. Et pour préado, je ne le laisse utiliser l’ordi que lorsque je suis là. Si je ne pouvais pas le faire,
je réinstallerai illico Parental Filter 2, c’est le meilleur contrôle parental, le moins contraignant. Pour maîtriser sans fliquer qu’ils ne tombent que sur des trucs de leur âge, maîtriser aussi le temps passé sur l’ordi, les plages horaires permises… Pour les plus jeunes, il y a aussi Potati qui est un portail pas mal foutu, mais jusqu’à 12 ans grand maximum.
Et préado va encore se brosser un moment avant d’avoir un compte FB ou autres. Je sais très bien que je ne l’empêcherai pas de tomber sur des trucs chez des copains ou sur leurs smartphones, et j’essaie de le préparer à ça aussi, à ouvrir le dialogue sur tout.
À leur âge, nous n’avions pas de vidéo X à disposition, personne ne pouvait te filmer puis te foutre sur YouTube pour ruiner ta vie sociale, les insultes sur les profs, on les écrivait sur le mur des chiottes, pas sur Twitter. C’est flippant d’être parent 2.0.