Quand j’ai rencontré mère-qui-bosse

avril 25, 2013 dans ma vie

Je me pose souvent des questions sur comment on devient ce qu’on est, sur l’inné et l’acquis, quand je réfléchis à ce que deviendront mes garçons. Je serais bien incapable d’imaginer qui ils seront alors que je ne comprends pas déjà bien comment je suis devenu ce que je suis. Tu me suis ? Pourquoi, bien qu’élevé dans un foyer où la mère accomplissait toutes les tâches de nettoyage et d’alimentation, je suis devenu le mec qui a toujours fait sa part dans un couple ? Pourquoi suis-je hétéro absolu ? J’entends par là que je n’ai d’attirance que pour le sexe opposé. Tu commences à me situer, c’est pas le genre “chuis pas un pédé !”, juste aucun homme ne m’a jamais provoqué d’émoi et je ne crois pas que cela puisse arriver un jour.

Et pourquoi, bien qu’hétéro indéfectible, je partage si peu de goûts en commun avec mes  pairs ?

Des exemples, pas de problème : j’aime pas le foot, j’aime pas la F1, j’aime pas le sport en général, j’aime pas les voitures, j’aime pas la Guinness, j’aime Dalida, Nicole Croisille, Mademoiselle K, Barry Manilow, Benjamin Biolay, j’ai adoré Prince jusqu’à Lovesexy.

Bon, je sauve quand même les meubles, j’ai une grosse moto, j’aime SOAD (va voir si t’es pas frileux des oreilles, sinon laisse tomber) et des tas de trucs dans le genre.

Je me trouve assez paradoxal. Même mes jeux vidéo préférés ne plaisent à pas grand monde : LocoRoco  et Katamari Damacy.

Tout ça pour dire que je ne sais pas ce qui était inné chez moi, et l’acquis, je ne sais pas bien où je l’ai acquis. Pas à l’école en tous cas. Préado a cette année plusieurs profs géniaux, qui lui donnent envie  de s’intéresser à leurs matières. Je n’en ai pas croisé des masses et mes études ont été assez brèves. Ça m’a forgé la conviction qu’il n’y a pas que l’école pour apprendre des choses, comme y’a pas que le pognon pour être heureux. Attention minus et préado, j’ai pas dit non plus qu’il fallait être des cancres.