Je n’ai pas été très loquace ces derniers jours, car je m’échine à transférer mon blog pour pouvoir en faire exactement ce que j’en veux. Avoir son nom de domaine à soi, c’est un peu comme avoir une adresse à soi quand on a toujours vécu chez ses parents ou ailleurs, une sorte de victoire personnelle, grande source de satisfaction. Aussi je suis très impatient de pouvoir vous accueillir dans ma nouvelle maison. Le seul hic, c’est qu’il manque pour le moment des trucs comme des murs et l’eau courante. Mais j’avance. J’ai hâte d’écrire le message qui dira “ceci est le dernier post sur tumblr”.
Hier soir, MQB m’a emmené dans un restau terrible pour mon anniversaire, et ce fut… divin. Ceci explique l’illustration de cet article. C’est le genre de cadeau que nous aimons nous faire : quelque chose qui n’est pas une chose, qui se partage, qui nous fait un souvenir de plus. Comme c’est un restaurant couteux et toujours rempli, je ne vais pas lui faire de la pub.
Avant ça, nous sommes allé voir un film qui nous a terriblement déçu : Grand central, avec Tahar Rahim, que j’adore depuis sa prestation phénoménale dans Un prophète de Jacques Audiard. Si tu n’as pas vu de films de Jacques Audiard, tu peux te précipiter, ils sont tous excellents (je n’ai pas encore vu De rouille et d’os). Pour revenir à Grand central, ce film ne m’a pas plu, malgré le jeu parfait de Tahar Rahim et de beaucoup d’autres, malgré une description intéressante de ceux qui se tuent à nettoyer nos centrales nucléaires, et malgré une distribution de “gueules” de haut niveau (spéciale dédicace à Denis Ménochet, le français du début d’Inglorious Basterds, et à Camille Lellouche, lumineuse). La réalisatrice s’est embourbée dans une histoire d’amour adultère bidon et chiante et qui n’apporte rien à l’histoire et j’ai du mal avec Léa Seydoux, et l’esthétique du film m’a paru factice du début à la fin (clichés de prolétariat tendance manouche vu du 16ème selon MQB). Notre grosse envie du moment, c’est le prochain film de Desplechin : Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des Plaines). Là, j’ai confiance.
Et pendant ce temps là, le minus a fait une déclaration d’amour à sa baby-sitter. Entre la poire et le fromage. Toujours quand on s’y attend le moins. “Je voudrais que tu sois ma baby-sitter pour toujours, jusqu’à ce que je sois grand, grand comme toi. Je voudrais que ce soit toujours toi ma baby-sitter, personne d’autre.” Too cute.
Je n’ai pas parlé de Préado depuis un moment. Il va très bien, sa rentrée en 5ème s’est bien passée (à part la liste de courses de la prof de math). Il a assisté à son premier cours de boxe et il est ravi, ça m’a fait plaisir de le voir aussi heureux. Je les aime mes garçons.