Des humains, des abeilles, des ruches
septembre 5, 2014 dans ma vie par Paf
Tu m’as déjà entendu parler ici de mon souhait de laisser la planète dans le meilleur état possible à mes enfants, aux leurs, tout ça (aux tiens aussi, du coup, note au passage). Chaque fois que je regarde un documentaire qui m’explique comment nous flinguons la planète (c’est pas ce qui manque en ce moment) je me pose toujours la même question : les gens qui participent à cette destruction, ils s’en foutent pour leurs enfants ? Les lobbyistes, les politiques, ceux qui tentent d’extraire les dernières gouttes de pétrole de la planète au mépris de notre santé, ceux qui produisent des pesticides, des médicaments, des produits chimiques, ceux qui veulent privatiser le vivant et le modifier génétiquement, ceux dont l’industrie pollue, ils s’en foutent complet des conséquences de leurs actes ? De laisser une telle merde pour leurs enfants ? Ça me dépasse.
Et nous semblons tellement impuissants à changer le cours des choses que cela me désespère. Parce que l’argent dicte tout.
Mais puisque l’argent dicte tout, notre pouvoir, à nous les petits, c’est d’utiliser notre argent pour leur faire comprendre ce que nous voulons, c’est à dire en achetant les produits qui nous semblent les plus compatibles avec ce en quoi nous croyons. Ce sera long, ce sera lent, mais ça ne peut qu’aller dans la bonne direction.
Arte a diffusé un documentaire passionnant : l’urgence de ralentir. Je t’invite à le regarder.
Il sera rediffusé le jeudi 25 septembre à 8h55 (NE LOUPE PAS TON ENREGISTREMENT !) sinon, 3€ en location sur le site d'Arte, sinon en pire tout pire.
Si tu prends la peine de le regarder, tu y découvriras comment des gens, de par le monde, entrent en résistance, imaginent des solutions pour sortir d’un système établi nuisible. Je te défie de ne pas apprendre quelque chose.
Toujours est-il qu’une des idée auxquelles je suis particulièrement sensible, c’est celle de bien manger, en rémunérant celui qui fait de bons produits, bios, le plus proche possible de chez moi, et avec le moins d’emballage possible. Histoire de ne pas filer mon fric à un goinfre de distributeur, des publicitaires et des systèmes de production qui ne respectent ni les produits ni les gens auxquels ils les vendent. Histoire aussi d’ingérer le moins possible de produits chimiques.
Depuis quelques temps (grâce à Anne-Sophie, une lectrice devenue une amie), j’achète une bonne partie de ma nourriture à la Ruche qui dit Oui du 12ème arrondissement.
Une ruche, c’est comme un marché éphémère sur lequel tu viens chercher des produits de qualité à prix raisonnable.
Je t’explique comment ça fonctionne : d’abord, je me suis inscrit sur le site : www.laruchequiditoui.fr
Chaque semaine, ma responsable de ruche (coucou Jeanne) diffuse en ligne une sélection de produits fermiers (fruits, légumes, viande, fromage, laitages, pain, vin, miel... ). Au préalable, chaque producteur a fixé librement le prix juste de ses produits et le minimum de commandes à atteindre pour les livrer.
Les membres (les abeilles si tu suis) ont 6 jours pour passer commande sur le site, de façon très simple en cliquant sur les produits convoités. Pas d’obligation, pas d’abonnement : chaque membre de la Ruche est libre de commander ou non.
Une fois les commandes terminées, deux options :
1/ Le producteur a atteint son minimum de commandes, tout va bien.
2/ Il ne l’a pas atteint. Dans ce cas, il ne viendra pas livrer cette fois.
La veille de la distribution, chaque membre reçoit la liste complète de ses courses effectives et donc du montant débité.
Le jour dit, tu passes chercher tes courses, tu rencontres des gens sympas qui peuvent te parler de leurs produits, et des consommateurs sympas aussi.
Les producteurs sont sélectionnés dans un rayon de 250 km, nombre d’entre eux font du bio. Les fruits et légumes sont évidemment de saison. Pour les mangues et les bananes, c’est mort. Voilà. C’est une belle idée. Et les fruits et les légumes ont un autre goût qu’au supermarché. 83% de ce que je paye va au producteur, il n’a pas d’invendus, tout le monde est content.
Si tu veux trouver une ruche près de chez toi, clique là pour la trouver. Si elle n’existe pas et que tu n’as rien de mieux à faire, tu peux en créer une.
Au départ, je voulais relayer ici l’appel que nous a transmis Damien, l'apiculteur en Ile-de-France qui fournit notre ruche (comme tu vois, j'ai un peu digressé) :
Chères Abeilles, Chers Bourdons,Comme chaque année cette période de rentrée scolaire est l’occasion pour nous Apiculteurs de faire le bilan de la saison et de vous en faire part.Après un printemps précoce, et les espoirs associés, la déception fut grande ! Ni le colza, encore moins les acacias n’ont apporté de miellées satisfaisantes. Là-dessus s’est ajouté un été des plus pluvieux… la catastrophe en somme.Par conséquent, cette année encore nous faisons le bilan d’une année bien médiocre en production, des récoltes 30% moins importantes que l’année passée, qui était déjà 30% moins importantes que l’année 2012 qui était déjà faible…Bref, trois années consécutives de récoltes faibles pour ne pas dire médiocres. En cause les conditions météorologiques principalement, mais pas seulement…Difficile pour nous professionnels de l’apiculture d’envisager sereinement l’avenir, tant celui-ci est incertain. Ou plutôt tant il est certain que l’avenir n’est pas rose pour l’abeille.Car si de mémoire d’homme on a déjà connu des années à la météo capricieuse, ce n’était certainement pas avec des colonies d’abeilles fragilisées par un environnement aussi dégradé qu’aujourd’hui. La pollution de nos eaux, de nos sols et par conséquences de nos plantes associés à la disparition de la biodiversité florale (disparition des bosquets, des haies, …) ont affaibli depuis plus de 30 ans la santé de nos pollinisatrices préférées et fait disparaitre nombre de pollinisateurs anonymes (papillons, abeilles solitaires et autres bourdons, …).Cette pollution pernicieuse, tant elle est infiltrée sur tous les territoires et tant elle rapporte d’argent à quelques-uns, leur permettant d’en soudoyer quelques autres, pour avoir des autorisations d’en épandre davantage, pour leur en rapporter plus encore et continuer leur cercle vertueux (quand on sait que ce sont les mêmes groupes qui nous fabriquent les médicaments, nous permettant de soigner les maladies créées… on se dit que leur business plan est bien pensé).Si sur une année que l’on appelle maintenant « classique » (alors qu’elle aurait plutôt eu le terme de catastrophique il y a 30 ans), nous avons pris l’habitude de perdre de 30% à 50% de notre cheptel, l’affaiblissement de nos abeilles lié à des conditions météos défavorables depuis 3 ans nous cause aujourd’hui de 60 à 80% de perte de cheptel (là où elle n’aurait représenté que 30% avec des colonies fortes).Quand on sait que cette disparition massive d’abeilles (et par voie de conséquence des pollinisateurs en général) se joue à l’échelle mondiale et que la seule réponse proposée par « nos autorités » est « le syndrome d’effondrement des colonies »… On se dit FACILE.Face à une épidémie de peste, nos anciens n’ont pas pensé à formuler le problème de la sorte « syndrome d’effondrement des humains » afin de cacher les véritables causes. Le flou artistique, bien organisé, bien planifié avec une bonne communication permet de dévier toute analyse du problème et toute solution.Il y a quelques années, le Ministère laissait entendre que les pratiques apicoles étaient en cause. Cible : l’apiculteur ! Quelle que soit sa forme, professionnelle, familiale, amateur, ses méthodes étaient remises en cause. Nous avons même reçu un document « Des bonnes pratiques apicoles ». Je ne renie pas l’intérêt d’un tel document et je veux bien me remettre en question professionnellement, c’est le cœur même de notre métier, chaque année on remet en question nos pratiques pour nous adapter au mieux à nos abeilles, aux fleurs et à la météo.Mais soyons honnête et réaliste, une disparition au niveau mondial de l’abeille n’est pas la conséquence de pratiques apicoles aussi diverses et variées qu’il y a d’apiculteurs, d’environnements, et de traditions apicoles au sein même déjà de notre pays, alors je vous laisse imaginer au niveau mondial, dans certains pays on élève les colonies dans des troncs de bois, des ruches en paille voire encore la cueillette sauvage.Le seul et unique changement qui s’est produit ces 20 dernières années à l’échelle mondiale est bel et bien l’uniformisation des méthodes agricoles par le biais des industriels préconisant, à travers le monde, l’utilisation massive de pesticides systémiques puissants, voire même ces 10 dernières années l’utilisation d’OGM adaptés à ces produits…Un autre environnement est indispensable à nos abeilles, aux hommes, au monde du vivant, mais soyons réaliste, ce ne sont pas les puissances économiques (non politiques) qui nous dirigent qui prendrons l'initiative d'un changement dans ce sens.C'est à nous consommateurs de l'initier. |
L’agriculture intensive tue les abeilles. Et comme Einstein ne l’a pas dit : si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. Quand tu achètes du bio, tu refuses de payer ceux auxquels le productivisme impose d’utiliser des pesticides et des engrais. Tu sauves les abeilles, tu nous sauves tous.
Je termine en te présentant Claude Bourguignon au cas où tu ne le connaitrais pas. Ce mec est passionnant, tu peux trouver plein d'autres vidéos sur YouTube.
EDIT du 8 septembre
Je vous invite également à regarder le documentaire "Le monde selon Monsanto" de Marie-Monique Robin.
Vous pouvez aussi le trouver sur Youtube.
Je ne connaissais pas du tout … et je découvre grace à ton lien que dans notre coin pommé de chez pommé, il y a des abeilles et bourdons ! Mille merci pour ce partage ! Souvent je me dis que d’avoir fait ce petit bébé merveilleux est égoïste … dans quel monde va t’on le laisser ?! L’être humain me navre quelque peu ..
Si avec ce billet, je fais quelques abeilles de plus, j’aurai réussi mon coup. Regarde le docu d’Arte, il va te remonter le moral, y’a de l’espoir.
J’ai déjà entendu parler de tout ça mais n’ai jamais pris le temps de m’y plonger … merci pour ton article car maintenant je vais le faire !
Je suis drôlement content de moi du coup !
Merci pour le partage ! abeille du 13ème 😉
Bzzz bzzz bzzzzz !
Je partage ton sentiment vis-à-vis de notre planète. Je ne consomme pas encore « parfaitement » mais je me suis mise aux fruits et légumes bio (de préférence pas ceux du supermarché qui sont grave suremballés et beaucoup plus cher que chez le producteur ou sur le marché) et, pour le reste (hors bouffe), j’essaie de consommer peu ou d’occasion. Et je ne me promène quasi qu’en train, tram, bus, sauf pour aller en cambrousse chez les beaux parents car pas le choix.
C’est pas le tout, et notamment j’achète toujours deux trois jouets ou vêtements « made in China » pour mes enfants, « pour leur faire plaisir » même si j’ai espoir qu’ils comprennent un jour que c’est pas le top…sans parler des pom’potes que j’achète malgré le dégoût écologique qu’elles m’apportent (niveau emballage.)
J’aimerais tant que les esprits changent… mais j’ai l’impression qu’on reste une goutte d’eau dans l’océan… Gardons espoir et communiquons
Les gouttes s’ajoutent, s’additionnent. Le changement par le bas puisqu’il ne viendra pas d’en haut.
Oh je ne connaissais absolument pas ce principe de ruche. Merci du partage et donc de la découverte. Il n’y en a pas (encore) par chez nous, à défaut il existe des « biocoop »… en attendant.
Parle-en autour de toi, ça peut intéresser des gens et inciter quelqu’un à en créer une.
Je suis allée voir et youpi! Il y a une ruche en construction ici! (bon par contre pas moyen d’y aller à pieds, c’est dommage :/) Je me suis donc inscrite et j’ai invité des gens à devenir des abeilles avec moi!
MERCI pote Paf!
Hmmm, des bonnes moukraines au miel !
Nous avons regardé ce reportage hier soir sur les conseils de MQB … La ruche de Winterfell n’est plus active. C’est dommage.
Tu t’en doutes, je surkiff ce billet ( je parle jeune pour rester incognito-private joke avec ta femme).
Plusieurs choses:
– J’ai honte, je ne connaissais pas Claude Bourguignon. Merci pour la découverte.
– Je veux Claude Bourguigon comme prof.
– Vive la ruche ! ( et donc merci Jeanne)
– J’ai de plus en plus l’impression que le changement est en marche, on est plein à vouloir faire changer les choses et du coup à se partager les infos, ça me console les jours où je lis des mails comme celui de Damien.
Sinon tu remarqueras que j’en ai rien à foutre de tes tutos, je reste avec l’avatar invité.
Ta petite famille ne serait pas si sympa, je te bannirais, mais bon…
Je connaissais seulement le principe du « panier » de fruits et légumes dont le contenu est le même pour tout le monde. Bonne idée, mais j’en suis revenue (y a un moment, le navet, tu sais plus quoi en foutre !). Là, j’aime encore plus le principe et, contre toute attente, y a une ruche à côté de chez moi ! Je me suis donc inscrite et vais tester ça tout de suite. Merci.
Je suis drôlement content de faire découvrir les ruches à autant de monde. À chaque fois que j’écris un billet, je me dis que j’enfonce des portes ouvertes, que je parle de trucs déjà lus ailleurs. Après je repense au billet de Papacube où il expliquait que les Lego s’imbriquaient avec les Duplo, ce qui pour moi était une évidence, et au nombre de commentaires de gens qui le remerciaient du tuyau.
Ah ben merde alors ! Moi, la fan de Légo, je ne savais pas ça, la honte sur moi et sur 7 générations…
Bon ben merci encore hein !
je me suis inscrite il y a 15 jours à une ruche prêt de chez moi qui doit ouvrir dès qu’on sera assez d’abeilles. je croise les doigts ! (ou les ailes ? les pattes ? les antennes ???)
Alors toi, tu lis mon billet et ensuite tu t’inscris quinze jours avant ! T’es trop forte ! J’espère qu’il y aura assez de monde.
Ah mais je ne connaissais pas ces abeilles ruches toussa !! je vois qu’y en a deux à Montpellier !! Je vais regarder d’un peu plus près comment ça fonctionne !! Merci pour la découverte !!!
Selky mange bio ! Bravo !
Extra, je me sens aussi très concernée et j’essaye de faire ce que je peux même s’il est impossible de ne pas laisser de trace … même en alimentant un blog on consomme, on pollue … mais ici tu laisses des portes ouvertes, une lueur d’espoir, des actions concrètes … alors merci !
Merci beaucoup, je ne fais que profiter de ma modeste audience pour faire tourner des infos qui m’intéressent.
Je peux être la chiante de service ???
J’avais moi aussi une grande admiration pour lrqdo… mais ça c’était avant (merde c’est déposé ça je crois non ?)
Avant que je lise plusieurs articles (faut que j’en retrouve la source sinon ça fait pas sérieux du tout) qui démontent sérieusement lrqdo. Comme quoi au final ils ne seraient pas mieux que les supermarchés, que le « locavore » c’est du pipi de chat, que les producteurs sont aussi mal payés qu’avec les gros pas beaux hyper et que les fondateurs c’est pas mieux que les lobbyistes.
Je ne dis pas que c’est vrai. Je dis que je l’ai lu mais je ne sais pas ou…
Mais c’est un plaisir d’avoir une chiante aussi charmante !
J’ai regardé leur plaquette détaillant tout le fonctionnement des tarifs et marge (et je n’ai trouvé personne disant qu’il y avait mensonge). Sur le prix payé par le client (j’arrondis un peu), il y a 8% pour le site que les créateurs ont inventé (je me doute que ce ne sont pas complètement des samaritains) et 8% pour la ruche qui organise la vente. Soit 16% de marge de distribution. J’ai travaillé dans la grande distribution, on est trèèèèès loin de ce type de renta. Ce n’est pas pour rien que les hyper sont de telles machines à fric. Chez la Ruche, les fournisseurs sont payés sous 20 jours, dans la grande distri, c’est au moins 90 jours et tout est motif à marge arrière. Les créateurs de Lrqdo ont inventé un concept : permettre à des acheteurs et fournisseurs de réaliser des transactions d’achat local simples. Je trouve normal qu’ils se rémunèrent comme je trouve normal que les gestionnaires de ruche se rémunèrent également.
Toujours d’après leur dossier de presse, parmi les 350 Ruches actives en janvier 2014, 65% ont un statut d’entreprise individuelle (auto-entrepreneur, EURL…), 16% ont un statut associatif, 10% celui d’une entreprise commerciale (SARL, SAS…) et 9% sont rattachées à une entreprise agricole. L’objectif des gens qui tiennent les ruches a peut-être une incidence sur la perception que l’on a du système. Celle que je fréquente est tenue par quelqu’un qui me donne l’impression de s’intéresser davantage au « bien bouffer » et aux relations sociales (je ne connais pas son statut). Elle a participé au financement d’équipement de transport réfrigéré mutualisé pour certains de ses fournisseurs…
Après, ça ne dispense personne de comparer avec les autres circuits de distribution dont il peut disposer à proximité (biocoop, biogénération, kelbongoo, nouveaux Robinson, Bio c’bon…) mais je n’ai trouvé personne remettant en question la qualité des produits.
Les AMAP sont, pour moi, le meilleur moyen d’acheter local, de qualité, et préserver la rémunération la plus juste pour les producteurs. AUCUN intermédiaire, donc prix payé = prix reversé au producteur concerné = prix JUSTE.
Certe c’est un système un peu plus « contraignant » mais (toujours pour moi) beaucoup plus responsable. Les engagements ne sont que trimestriels ou annuels (pour les légumes) et je trouve cela normal : revenons aux principes élémentaires => les plantations se gèrent sur une année! On plante les récoltes qui ne seront vendues que plusieurs mois plus tard. Le producteur doit donc savoir à l’avance qui lui achètera ses récoltes afin de ne pas gaspiller…
Je trouve « amusant » de voir que cela ne dérange personne d’être engagé pour un abonnement téléphonique internet ou TV, un fournisseur d’energie, un crédit à la consommation après avoir acheté la super-dernière-innovation-que-tu-peux-pas-vivre-sans… mais que par contre, un engagement pour un panier de légumes, ça coince! Alors qu’en réalité, les légumes seront quand même achetés dans la semaine. « Oui mais du coup y’a pas de tomate dans le panier au mois de décembre »… Non. En effet. Pas plus que des fraises au mois de janvier. Mais pas non plus de pesticide ou autre m**** et donc sans doute (et même certainement) moins de cancers pour nos enfants dans quelques années… Pour moi ça vaut bien le coup d’attendre la bonne saison pour manger des tomates (qui auront du goût en plus!).
Nous sommes dans une économie du « tout-jetable »… Ça me désespère… Mais j’espère bien reprendre espoir en regardant ce soir « L’urgence de ralentir » que j’avais enregistré la semaine dernière…
En tout cas, merci pour ton blog PAF le paf. Je l’ai découvert il n’y a pas longtemps (merci Papa Cube!) et dès mes premières lectures il a rejoint mes favoris sur Internet
Et je viens de lire ton message un peu plus bas, tu as vraiment raison, chacun fait à la hauteur de ses possibilités et de ce qu’il est prêt à abandonner dans sa vie « moderne ».
Parfois je culpabilise de ne pas faire plus, ou d’acheter certains objets ou matériels… mais de jour en jour, de semaine en semaine, j’essai de faire mieux… de trouver des solutions les plus durables possibles (sans pour autant vider mon porte-monnaie 😉 )
Je comprends ton agacement en comparant l’engagement à des services et à l’achat de fruits et légumes. J’essaye de manger de saison, mais quand tu ne choisis pas ton panier en détail, tu te retrouves avec des produits qui ne te plaisent pas. Je ne suis pas fan de navet et de certains choux, par exemple. C’est pourquoi je préfère la Ruche.
T’es pas la première à arriver par Papacube, c’est mon fournisseur officiel de nouveaux lecteurs 😉
C’est vrai que ne pas choisir ses légumes est parfois contraignant, c’est ce qui m’a fait tarder à m’abonner. Mais finalement j’ai appris à cuisiner les légumes que je n’aime pas de façon « détournée » et je me surprend à aimer les navets (revenus à la poêle avec du miel, délicieux!).
Et surtout, mon maraîcher m’a appris que la diversité des légumes cultivités est essentielle à la terre.
Je t’avoue aussi que certains légumes ne passent toujours pas (par contre mon fils de 10 mois les adorent (pour le moment ^^) alors je lui refile!!)
Je ne sais pas si tu connais, mais il y a 2 reportages (parmi tant d’autres) qui sont aussi très intéressants :
– « Ces fromages qu’on assassine »
– « Notre poison quotidien » (assez flipant d’ailleurs!)
Au plaisir de te re-lire, tes articles et commentaires amènent souvent à la réflexion, c’est agréable!
aahh le couple bourguignon, très très intéressant ce qu’ils disent et font ! mais peu soutenus …
si t’as pas de ruche, y a les AMAP, c’est local et souvent bio mais y a moins de liberté …
J’ai vu le système d’abonnement qui est plus contraignant mais c’est aussi une belle initiative. J’apprécie Claude Bourguignon car il cumule une compétence indéniable dans son domaine et (plus rare pour un scientifique) une capacité à la transmettre de manière agréable. Je crois que j’ai vu à peu près toutes les vidéos de lui disponibles en ligne (et il y en a un paquet).
La ruche près de chez moi inaugure bientôt et se trouve sur le chemin boulot-maison, j’ai trouvé aussi un magasin de producteurs locaux, mais tout n’est pas bio. Il faut chercher un peu et partager ses trouvailles autour de soi!
Merci pour ce billet! Ça fait du bien! J’adore ton blog! Je m’y retrouve souvent!
Merci à toi pour ces compliments. C’est pour partager que je tiens ce blog.
Oui, et merci encore! Et continue de partager avec nous tes coups de cœur, tes coups de gueule, tes coups aux cœur, tes coups de blues, tes coups de vieux, tes voyages et tes moments tendres! (liste non exhaustive, hein?!!!) Et merci aussi de nous lire!
Des bises!
Je suis tout à fait d’accord avec le côté locavore par contre il serai temps de se poser d’autres questions : consommer vous du thé, du café … Ok en bio … Mais avant d’arrêter les mangues et les bananes qui sont bénéfiques pour notre santé, il faudrai mieux arrêter tous les emballages comme le verre, le plastiques et le métal qui sont produits de manière bien plus polluantes que des bananes et des mangues qui viennent par avion ! Car on affrète pas d’avion pour des fruits et légumes : ils voyagent sans des avions de lignes par contre l’extraction du métal pour les boîte de café, le plastique pour la machine à café …. font des milliers de km, sont extrait dans des conditions hyper polluante ( utilisation de produit chimique pour la séparation des métaux, utilisation du pétrole pour le plastique …)
Je préfère manger le plus brut possible pour ne pas avoir à utiliser ma cuisine remplie d’objet polluant en me donnant bonne conscience parce que je mange locavore !
Je profite de ma réponse pour te donner mon point de vue plus général sur le militantisme écologique. Quoi que tu fasses, il y aura toujours quelqu’un qui peut faire mieux, c’est à dire avoir moins d’impact écologique que toi. Sous le porche de mon immeuble, vit un vieux monsieur. Il ne fait pas la manche, il vit de la bienveillance du quartier. Nous lui laissons un placard dans le couloir pour ranger ses duvets et couvertures, je vois une concierge d’un immeuble voisin qui lui amène un café et des tartines le matin… Il est gentil, il n’emmerde personne, il lit des livres qu’il doit trouver, qu’on lui donne… Ce monsieur est pour moi au plus près de l’empreinte carbone zéro, il est libre, il ne consomme presque rien. Je n’ai pas pour autant envie de vivre comme lui. Je ne suis pas prêt à me passer d’un certain confort matériel.
Quand je vois les gens qui vivent dans les ZAD, qui se font molester, gazer pour protéger une zone d’une construction, j’admire leur engagement. Je ne suis pas prêt non plus à vivre comme eux.
Bref, chacun s’engage comme il peut, selon ses convictions et ses moyens. Je préfère que quelqu’un ait une piscine mais qu’il trie ses déchets et mange bio plutôt que rien.
L’ensemble des petits progrès ira dans le bon sens.
Je suis de près aussi la venue de systèmes de distribution sans emballage.
Pour revenir à ce que tu dis, je suis d’accord avec toi, mais je ne vois pas tout le monde arrêter le café. Perso, j’ai une Bialetti depuis 10 ans, j’achète du café en sachet et je refuse d’acheter une machine à dosette parce que je trouve que c’est une arnaque pour les consommables (j’ai vendu des imprimantes, c’est le même business pour les cartouches).
Maintenant tu peux aussi acheter plein de choses d’occasion en vide-grenier, chez Emmaus… ces articles existent déjà, autant les faire durer dans leur usage.
Bon, je te laisse, faut que j’essaye de réparer le sèche-cheveu de MQB (véridique) 😉
Merci pour toutes ces infos et découvertes.
Mais de rien, SpiderMadame.
ça fait réfléchir à beaucoup de chose. Finalement ça donne très envie.
Alors mon objectif est atteint 😉
Merci beaucoup de m’avoir fait découvrir La Ruche qui dit Oui! Je cherchais depuis longtemps une structure de ce type mais rien trouvé à part les Paniers Bio. J’adhère à ton discours à 200%, merci aussi de faire réfléchir les gens.
PS: Le docu est très intéressant, je l’avais déjà visionné au cours de la semaine.
Parfois, ça me déprime un peu lorsque des billets sur des sujets à mes yeux importants sont peu lus, moins que d’autres plus légers, même si je comprends pourquoi. Ça me fait donc très plaisir que ce billet ait fait connaitre la ruche à pas mal de monde. Le docu m’a aussi plu parce qu’il est porteur d’espoir.
je fais aussi partie d’une ruche ainsi que d’une association de vente directe de producteurs locaux bio
Plus les gens consommeront bio, plus les agriculteurs auront intérêt à y passer, mieux ce sera pour les abeilles (et pour tout le monde).
Découvert au printemps, j’adore ce concept. Je commande rarement car j’ai toujours des galères pour aller chercher mes commandes… (ma fille malade, ou moi…, ou j’oublie – oui, oui je suis tête en l’air…) Par contre, à coté de chez nous on a une ferme où on va cueillir nos fruits et légumes, ou quand on a pas le temps on achète ceux qui sont déjà cueillis pour nous Des producteurs du coin y laissent aussi viande, produits laitiers, oeufs, soupes, miel, confitures,… J’adore y aller et ma puce aussi, parce qu’en plus elle ^peut y voir cochons, vaches, poneys, lapins, poules etc etc…
On avait tenté l’AMAP aussi mais je trouve ça beaucoup trop contraignant. Même si l’idée est déjà géniale !
Ça, c’est une des limites de l’exercice, faut pas rater la livraison sinon, c’est perdu. D’où l’intérêt d’inciter des amis à s’y inscrire afin qu’il puisse te dépanner si un problème t’empêche d’aller chercher ton panier. Je suis aussi assez tête en l’air, aussi dès que je vois le mail de confirmation de commande de la ruche, pouf je mets une alerte dans mon tel.
Si j’habitais moins loin de la campagne, je chercherais sûrement aussi d’autres moyens de se procurer des produits de paysans bios du coin en direct.
Merci pour la découverte…
J’ai repéré hier la ruche de mon quartier, juste après avoir regardé un documentaire épouvantable sur la viande hachée…
Faut que je vois s’ils ont du rhum aussi, tiens… 😉
Pas très local le mojito 😉
Ce matin, j’ai regardé un autre doc d’Arte intitulé « Germes tueurs : le fléau de l’élevage intensif »
Au moins avec le rhum, tu crains rien.
Si je veux faire local faut que je me cantonne aux vins de Loire : ouf ! Il me reste du choix !
Hier soir c’était le documentaire « le steak haché sur le grill » sur France5… Vive les circuits courts… Sinon tu trouves de tout… même des fibres de bambous…
Quand tu cherches, t’as toujours des bières de la région. Et puis y’a d’excellentes choses en vins de Loire.
Je n’achète plus de produits animaux qui ne soient bios ou à minima fermier, élevés en plein air… L’industriel est bourré d’antibiotiques, et surtout, même si on l’élève pour le manger, l’animal a droit à une vie correcte, ce que j’ai lu de l’élevage industriel m’a dégouté.
J’y passe de plus en plus, moins de viande mais qui vient du boucher du quartier, oeufs bio…
Mais il faut que je te fasse une confession : je n’aime pas la bière, ou alors une kriek aromatisée… Bières de filles, quoi !!
Bonjour, Je suis ravie de découvrir ce blog.
Merci pour cet article avec lequel j’adhère à 100%. ça fait du bien de voir que nous ne sommes pas seuls et ça remotive.
Merci pour la découverte de Bourguignon (incroyable!) que je ne connaissais pas.
Il y a des choses à faire et chacun peu faire une part. Il faut juste être convaincu qu’on PEUT faire des choses et ne pas être victimes.
Un autre documentaire passé trop inaperçu fin juillet aussi vraiment porteur d’espoir : Il nous faudrait une bonne Guerre (de Laurence Serfaty) Il y a une page FB.
PS : suite à un autre commentaire plus haut > il y a maintenant des gourdes à compotes (type Pompote) réutilisables !! Moi j’achète un gros pot de compote au magasin bio et je n’ai plus qu’a remplir.
Bonjour Marina, et bienvenue.
Je vais essayer de trouver le docu dont tu parles. Pour les gourdes à remplir, je n’ai pas lu que du bien à ce sujet. Mais j’ai quand même envie d’essayer. Tu les as acheté où les tiennes ?
Le docu de Laurence Serfat est vraiment bien. Il faudrait le projeter dans les écoles je trouve.
Un peu facile pour les gourdes > dans mon magasin du 12e (Apinapi)…
Tu n’es pas loin je crois alors passe quand tu veux !
Je me disais que ça me disait quelque chose, ce nom. Je vois très bien et passe régulièrement devant. Je pousserai donc la porte bientôt.
Ce sera un plaisir !
[…] Le jour de la rentrée scolaire, passait sur Arte un documentaire intitulé « L’urgence de ralentir ». Ralentir notamment la course aux profits immédiats, ce modèle de croissance qui épuise les ressources naturelles limitées de la planète. Dans ce reportage, nous suivons des citoyens qui décident de vivre à contre courant. Paf-le-paf en parle beaucoup mieux que moi dans cet article. […]