Dilemme
octobre 15, 2013 dans ma vie par Paf
Cela fait maintenant une douzaine d'années que j'habite dans Paris, une vingtaine dans la région parisienne. J'aspire à de l'espace, du silence, de la campagne, quoi, ou une petite ville en tous cas. C'est vraiment quelque chose dont j'ai envie. Je suis conscient des avantages à être dans une grande ville, avec ses commerces proches, les soins médicaux à deux pas, son choix de restaurants et de divertissements… vraiment j'ai conscience de tout ça. J'ai aussi conscience des cinglés qui y trainent, dans les rues des grandes villes, de la pollution qui t'interdit de courir dès qu'il fait beau plusieurs jours d'affilée, du coût de cette vie parisienne avec ces mètres carrés plaqués or.
Mais je voudrais pouvoir ouvrir mes fenêtres et ne pas entendre de manière ininterrompue des voitures, je voudrais savoir que mes enfants peuvent jouer dehors sans danger, je voudrais voir d'autres oiseaux que des pigeons, être dans la campagne en quelques minutes, je voudrais faire sécher mon linge ailleurs que juste le long de mon lit parce que c'est le seul endroit où je peux mettre mon tancarville (t'as rien contre les antonomases ?), je voudrais qu'ils aient chacun leurs chambres, les nains, ou la partager si elle était plus grande, je voudrais qu'ils puissent courir dans la maison. Je voudrais avoir une pièce pour tout mon bazar à moi, tout mon merdier pour faire de la musique, mes ordinateurs, mes outils, de la place pour bricoler, une grande cuisine, une cheminée, un chat et/ou un chien.
Le frein majeur au jour d'aujourd'hui nan j'déconne, est que nous sommes une famille recomposée, que préado passe la moitié du temps avec nous et l'autre chez sa mère qui habite tout près. Que s'éloigner imposerait de passer à un week-end sur deux et la moitié des vacances. Je n'ai pas envie de moins voir mon aîné. Je ne pense pas que le minus en ait envie, il nous demande déjà assez souvent quand il revient son frère, les semaines où il n'est pas là. Peut-être qu'il choisirait de venir avec nous. Mais lui imposer de choisir entre ses deux familles, ses deux petits frères qui ont à peu près le même âge, ses deux parents… je ne sais pas, je trouve que c'est lui coller une responsabilité énorme. Un choix forcément avec des regrets.
Un putain de dilemme.
peut-être pour plus tard, quand préado sera préadulte 😉
Non, pas si tard, je ne tiendrai pas jusque là.
Exactement dans le même dilemme actuellement… Et ma fille n’a que 3 ans, ça me laisse le temps d’y réfléchir…
Drôle de dilemme (mais pourquoi j’ai toujours envie d’écrire « dilemne »?!!!)
Est-ce qu’il y a un phénomène neurologique autour de la quarantaine et de la chlorophylle? Moi, la citadine, qui ait soupé de la campagne et de la montagne pour y avoir vécu toute mon enfance/adolescence, je ne voulais rien d’autre que vivre en ville. Depuis mes 18 ans c’est le cas. Depuis mes 22 ans, j’ai vécu à Lyon, puis à Paris, puis à Lyon. J’adôre!
Mais depuis quelques mois, je me mets à rêver de marcher sur des chemins de forêt. De voir un pré par ma fenêtre. de vivre autrement, moins vite, moins fou. D’être moins au cœur des choses.
Et pourtant, je sais que ce ne sera pas le moment de le faire quand mes filles grandiront. Elles voudront être libres de se déplacer comme elles veulent et faire taxi-ados, non merci!
Alors pourquoi ce désir de vert!
J’ai passé une bonne partie de mon enfance dans de petits villages proches des villes où mes parents travaillaient : Lyon, Metz, Dijon. J’en ai de très bons souvenirs et en tous cas, je n’enviais en rien les petits parisiens. Nous avons eu un gros coup de cœur pour le Pays Basque l’été dernier, c’est ce qui nous a donné des envies de nature. Mais surtout, je ne me vois pas vieillir à Paris.
On a quitté paris il y a un peu + de 2 ans pour l a haute savoie, aucun regret et ça fait du bien !!!! Mais nous ne sommes pas une famille recomposée, ça simplifie les choses. Je connais quelqu’un par contre dans la même situation (grande envie de montagnes et enfants en garde chez leur mère en région parisienne). Peut-être qu’il faudrait poser qq questions l’air de rien à préado pour voir si il aurait aussi envie d’air pur… On ne sait jamais, ça pourrait être aussi son désir…
ou en haute savoie ? si ce n est pas trop indiscret
Proche Annecy…..on y est bien !!!!!
Moi araches la frasse et je ne quitterais pas mes montagnes pour tout l or du monde !! quoique mais alors beaucoup beaucoup
Moi je vous comprend je n arrive pas à comprendre comment vous faites après vous devez vous posez la même question pour nous : Mais comment font ils pour habiter dans des trous perdu pareil … Mais bon on à tous des avantages je pense vous : prêt de tout . Nous loin de tout
Vous : pollution . Nous : air pur ( enfin presque parce que cette hiver il parait qu on était en pic de pollution ça craint ici …. )
Ah ben moi aussi, à chaque fois qu’on va au pays basque, je me demande pourquoi on ne s’y installe pas. J’aime beaucoup plus les Basques que ceux de ma région, je me sens plus proche d’eux, plus à ma place là-bas.
Ah merde. Pendant les deux premiers paragraphes, je me disais, mais qu’est-ce qu’il attend, viens, la campagne c’est la vie, t’ouvres la porte et les gosses courent dehors, ne rentrent que pour manger et dormir, et encore.
Et puis la fin. Merde merde merde merde.
Ou alors faut convaincre la mère des bienfaits de la campagne.
(PS il y a 7.000 km entre ma fille aînée et son père)
Mais c’est dingue ! ce fut mon dilemme pendant deux ans et nous avons sauté le pas de quitter Paris depuis cette rentrée… j’ai une maison, une cheminée, des oiseaux, une grande cuisine dans une ville de moins de 3000 habitants à côté de la forêt…
mais forcément dans ton cas j’aurais hésité et sûrement pas fait la même démarche… pas facile de concilier les deux, tout dépend peut être de l’éloignement de Paris dont vous rêvez…
ps : je me posais la question des soins etc et puis j’ai déjà testé les urgences en pleine nuit de la « grande » ville d’à côté et ce n’était aussi terrible que l’idée que je m’en faisais, même qu’on s’est occupé de nous tout de suite
Non!? Il y a des médecins en dehors de Paris???
Ce n’était pas dans ce sens que je me posais la question mais plutôt par rapport à l’éloignement d’un hôpital par ex… à Paris tu es toujours à côté d’un service d’urgences et tu peux appeler un taxi ou y aller rapidement, appeler une copine à côté, des parents etc… là je t’avoue que la première fois tu ne sais pas trop quoi faire, où aller etc, sans l’appel au 15 j’aurais été un peu perdue (justement à Paris ton premier réflexe n’est pas d’appeler le 15 mais sos médecins ou filer direct aux urgences !) prendre sa voiture en pleine nuit dans le désert ce n’est pas évident la première fois mais ça y est je suis rodée, je n’ai jamais autant fréquenté l’hôpital et les docteurs que depuis trois semaines !
ma remarque c’est plus parce qu’on a le sentiment d’être à proximité de tout !
Ah purée… Ca me parle, ça me parle…
On en est là, un week-end sur deux et la moitié des vacances.
Et c’est dur, super dur maintenant que la situation est inversée.
Par contre, ici dans l’Essonne, y’a l’autoroute et des champs
On en parle bientôt de vive voix j’espère.
Tu veux dire que c’est toi qui n’a qu’un WE sur deux et la moitié des vacances ? Avec plaisir pour le vive voix !
Heuuuu… des fois la campagne ce n’est pas très loin ! Moi, j’ai quitté Paris pour la Normandie…c’est pas très chaud mais il pleut moins qu’on le dit, il y a du vert partout, partout.La mer n’est pas loin même si elle n’est pas très chaude non plus…et c’est à une heure de Paris. Dans la vie, on a plusieurs vies ( n’est-ce pas ?). Il peut y avoir un temps pour la campagne pas loin et un temps pour le pays basque !
Heu, la Normandie à une heure de Paris, c’est à quatre heures du matin ? Parce que moi en une heure, j’arrive au triangle de Rocquencourt ! Je sais qu’il y a de jolis coins près de Paris, j’y passe des week-end régulièrement. En chambre d’hôte, le plus souvent.
Une solution serait que la maman de préado déménage aussi! (oui on peut rêver)
C’est sûr que c’est un dilemme, mais il y a aussi de l’espoir, car préado va grandir, et pourra par exemple prendre le train tout seul entre ses deux familles, et même si c’est pas une situation idéale (mais qui a une famille « idéale » de nos jours) aller d’une meilleure vie de campagne à l’autre c’est peut-être ça l’aspect idéal de votre famille?
en espérant que ça ne te taraude pas trop, et kuddos sur l’antonomase 😉
Comme je te comprend, je ne regrette pas d’avoir quitté. Lille pour une petite ville. Par contre ouais la vache le dilemme
ya une maison qui se libère près de chez moi, grand jardin, verger, silence etc… à 40mns de nantes, la mère de préado ne veut pas habiter nantes ?…
Proposition alléchante ! Mais non, je ne veux pas habiter avec la mère de préado !
J’ai quitté Paris pour Caen pour mes études. C’était il y a 2 mois et demi. 20 ans de vie à Paris ou en banlieue ouest.
J’ai découvert ici l’espace (même en centre ville), la qualité de vie, le choix, un peu plus de temps, des arrangements pour les étudiants.
J’avais peur de partir « en province ». J’ai pas Starbucks. MAIS J’AI LA MER PAS LOIN. J’ai des prés pas loin. Je jure, j’ai été comme une conne toucher des moutons.
Je sais que Mom, ma môman, a souvent hésité à partir, mais à cause que je devais aller chez mon père un week-end sur 2, c’était pas possible. Et je comprends ton dilemme, et c’est compliqué.
Je pense honnètement que d’en parler avec préado serait bien. Pas de parler d’un choix, d’exprimer qu’un jour cette envie sera forte, mais que tu voudrais son accord, ou en discuter. Tu as l’air d’être proche de tes enfants, et je pense que demander leur avis pour ces choses, même des demi rêves, c’est important.
Sinon, on est fan de ton blog avec mon mâle.
Merci pour tes conseils et tes compliments. Et j’ai déjà touché des moutons aussi 😉
Oulalalala je me reconnais dans cette histoire. Moi aussi je rêve de campagne, de grands espaces et de pas de bruit!! Ah oui et puis surtout de pas de cinglés! (Marseille en regorge…la preuve encore un règlement de compte hier mais cette fois à la sortie d’une école! TAILLOOOOO!!!)
Mais voilà, mon bouchon est une semaine sur deux chez son père(qui soit dit en passant ne s’en occupe pas! Vive les juges pro garde-alternée)et je ne veux pas non plus lui demander de choisir….trop lourd à assumer à 8 ans! Mais un jour j’aurais tout ça! Allez on positive!
Nous sommes nombreux avec des enfants à cheval sur deux foyers, ça ne facilite pas ce genre d’envie. Mais bon, à Marseille, tu as déjà un temps plus clément que nous.