Je veux parler d'une espèce malheureusement PAS en voie de disparition : les vieilles à pigeons. Pour mieux comprendre la vieille à pigeon, consultons l'article qui lui est consacré sur Wikipedia.

La vieille à pigeons est le nom vernaculaire qui désigne les hominidés appartenant à l'ordre des primates dont le loisir consiste à gaver l'espèce d'oiseau la plus répandue dans les zones urbaines (avec les moineaux qui sont quand même moins cons). Les motivations de la vieille à pigeon sont multiples : désœuvrement, sénilité, hostilité à jeter le pain rassis.

D'aucuns les soupçonnent de vouloir nuire à leurs congénères en augmentant significativement le volume d'excréments projetés sur les trottoirs,  et sur ma moto, bordel, que je venais de la nettoyer. Je veux bien leur accorder le bénéfice du doute et croire qu'elles pensent faire le bien de ces saloperies charmants animaux. Néanmoins, elles se fourvoient.

Sérieusement, sur la place Faidherbe, près de chez moi, il y avait un petit parterre herbu et fleuri protégé par un grillage. Aujourd'hui, cette zone ressemble à la plaine de Dzerjinsk et pue à vingt mètres à la ronde. Tout ça parce que de nombreux riverains balancent quotidiennement du pain à cet endroit et que du coup, une myriade de pigeons s'y piétine tels des connards dans un Virgin un jour de solde avant liquidation. À tel point que l'an dernier, la ville a organisé une mini-expo sur la place expliquant les méfaits du nourrissage des oiseaux par l'amicale des gaveurs colombophiles. Autant crotter dans un violon. La dame qui est sur la photo qui illustre cet article est tellement connue des rats volants qu'ils suivent même le bus qu'elle prend. Véridique.

J'aimerais que comme le prévoit l'article 120 du règlement sanitaire départemental, l'amende prévue de 450€ soit exigée des contrevenants. Merde ! Fiente ! Ils hésiteraient sans doute avant de recommencer.

Sinon, j'ai trouvé un jeu pour le minus avec son pistolet à eau. Parce qu'en ville, c'est pas fun, le pistolet à eau. S'il arrose son grand frère d'une giclette, il se prend l'équivalent d'un seau d'eau en représailles et s'il arrose des camarades au square, je me prends des accusations d'enrhumage collectif. Alors on se cantonnait à arroser les buissons, ce qui n'est pas rigolo. Non, maintenant, on arrose les pigeons. C'est rigolo, ils ont l'air de détester. J'aimerais encore plus arroser une vieille à pigeons, mais c'est fourbe, ces bêtes-là, pas faciles à prendre en flag.