par Paf

Le Bronx dans sa tête

mars 11, 2014 dans ma vie par Paf

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Après deux bides lors de précédentes tentatives, j'ai réussi à intéresser hier le minus aux mystérieuses cités d'or. C'est chouette parce que ça me fournit une occasion de le revoir. Connaissant ses monomaniaqueries et sa capacité à mélanger les histoires dans les siennes, Zia, Esteban, Tao et les Olmèques ne vont pas tarder à filer un coup de main à Mario pour attaquer le château d'Elsa. Parce que dans sa tête, tous les personnages participent à une formidable épopée, des alliances se nouent et se défont, l'improbabilité n'est pas une variable.

Faut pas s'étonner qu'il retourne sa chambre lors de ces aventures intérieures, ça déborde sur le monde réel, et je retrouve des playmobil qui transportent des legos dans un marais infesté de miam-nimaux représentés par des dinosaures en plastique. Parce que dans sa tête, il remplace n'importe quoi par n'importe quoi. Liberté absolue.

J'aime ranger sa chambre lorsqu'elle est devenue un méga bronx. Regarder ce qu'il a construit avant de l’enfourner dans les bacs (bacs Ikea pétés, mais il s'assoit dessus). Ça me raconte une partie de l'histoire. Si je lui demande de m'aider, il le fait, mais je range quatre-vingt-seize trucs pendant qu'il en range quatre. Je le vois faire, il met deux trucs dans un bac, attrape le troisième, le regarde, et paf, il repart dans sa tête avec, le bac n'existe plus, même la chambre, j'ai des doutes.

Pourtant, il remarque le moindre changement, le moindre truc déplacé, même celui qu'il ne touche jamais. Le préado était comme ça aussi.

Mon préado qui est amoureux.

Je suis tellement content pour lui. C'est tellement magique les premiers émois. Ça sent le printemps. J’envie ces milliers de premières fois qui l'attendent.

par Paf

Chiotte story

mars 7, 2014 dans ma vie par Paf

Suede

Les plus assidus auront remarqué que je n’ai pas écrit depuis un moment. En fait, j’ai un léger ras-le-bol des réseaux sociaux. J’attends un peu avant soit de revenir guilleret, soit d’arrêter. Pas le blog. Juste FB et consorts. Dans tous les cas, je vous tiens au jus.

L’article de Marie d’hier m’a plu. Celui en réaction à l’article d’avant-hier si tu veux comprendre toute l’histoire (faut lire les commentaires). Ça m’a donné envie de te raconter une petite histoire. Pas pour que tu me dises en commentaire que t’es d’accord ou pas d’accord, je préviens d’entrée de jeu que j'en ai rien à carrer.

À partir de là, je ne m’adresse plus à toi, je précise au cas où tu lirais un peu vite.

Ça fait très longtemps que je te connais. Que je viens chez toi. Tu ne m’as jamais déçu. Ma confiance en toi ne s’est jamais émoussée. La plupart du temps, quand je venais te voir, c’était sans idée précise. Et tu réussissais toujours à me faire prendre quelque chose. À tel point que je ne peux regarder aucun recoin chez moi sans voir quelque chose qui vient de chez toi. Parce que joli, raisonnable en prix. Et fonctionnel. Toujours. J’avais l’impression que tu parvenais à devancer mes besoins et à leur donner une forme qui me plaisait.
En plus, les dernières fois, c’est le minus qui a voulu te rendre visite. Faut dire que tu as des arguments : une piscine à balles et un tunnel secret. Les quarante-cinq minutes que tu lui permets de passer chez toi sont trop courtes, mais il faut dire que tu accueilles beaucoup d’enfants. Bref, tout ça pour dire que jusqu’à il y a peu, toi, enseigne Suédoise jaune et bleue mainte fois primée dans la catégorie scandale alimentaire et ressources humaines, et moi vivions une histoire paisible.

Lorsque j’ai dû remplacer deux balayettes à chiottes, je n’ai pas pensé une seconde ne pas trouver chez toi mon bonheur. Je précise que mes attentes dans ce domaine sont raisonnables, mais je souhaite que l’objet soit robuste, genre capable de résister aussi à deux garçons pleins d’imagination.

Je les ai prises sans même les regarder vraiment, convaincu que la robustesse habituelle serait au rendez-vous.

Je suis au regret de te dire qu’y’a quelqu’un dans tes bureaux qu’a signé ou tamponné une feuille un peu vite. Parce que tes balayettes, c’est de la merde. Je l’ai su quand j’ai vu le système de fixation du manche et du bout de plastoc qui le prolonge. Néanmoins, je ne pensais pas que l’une d’entre elles me péterait dans les doigts en moins de dix jours. Vraiment pourries. Et comme je te faisais toujours confiance, je n’ai pas gardé le ticket de caisse.

Ou alors, ce sont tes standards de qualité qui ont été revus à la baisse. Ce serait plus grave. Je ne peux pas y croire.

Toujours est-il que je vous conseille d’éviter les balayettes à chiottes Ikea : même si elles ne pètent pas, elles rouillent à la vitesse de l’éclair.

Tu diras pas que je t’ai pas prévenu.

 

J'ai illustré d'une photo prise en Suède, pour mettre un peu de poésie sur ce sujet qui va me rapporter une belle clientèle en recherche Google.