par Paf

Profite !

mars 29, 2013 dans ma vie par Paf

Cette semaine est chargée en concerts. Biolay le 26, M hier soir, et nous retournons voir Biolay ce soir (nous avons pris les places tout à l’heure en apprenant que Jeanne Cherhal viendrait chanter Brandt Rhapsodie). Sans parler du concert d’Axel Bauer auquel j’ai oublié d’aller alors qu’il était à 200 m de chez moi, je m’en mords encore les dents.

Un truc qui m’a frappé au concert de Biolay, c’est qu’il y a autant de blacks qu’à une réunion Tupperware du Ku klux klan. Je m’étais déjà fait cette remarque à des concerts des Cure (je les ai vu au Bataclan il y a longtemps, lalalalalèreuhh, un des plus beaux de ma vie avec System of a Down au Trabendo), je me souviens d’un concert des Cure à Bercy ou malgré mes efforts, j’avais dénombré exactement un seul black. À Bercy, quoi ! Allo ! (référence poufiesque obligatoire ces jours-ci). Ça contient quoi un Bercy ? 16.000 places d’après Google. Je n’explique pas, juste ça m’interpelle. Autant à un concert de Rammstein, je comprendrais, autant là moins.

Bref, il fait beau à défaut de faire chaud, minus et préado (ça va devenir leurs pseudos) partent en banlieue chez Mamie cet aprèm pour le week-end, rebelote de BB ce soir. Profite ! Life is good.

par Paf

Quand j’annonce à ma progéniture que je leur ai préparé une bonne ratatouille maison.

mars 29, 2013 dans ma vie par Paf

 

par Paf

Lettre ouverte à Djeco

mars 29, 2013 dans ma vie par Paf

Bonjour, Madame, bonjour Monsieur,

J’ai récemment fait l’acquisition de votre porte-cartes pour minus, le mien (de minus) étant incapable de tenir plus de trois cartes convenablement, et notre foyer étant déjà équipé de plusieurs jeux de cartes de votre marque. Voici un lien vers la chose pour que tout le monde comprenne.

Quand j’ai sorti la tête de chat de sa boîte, je me suis dit “Waaahhh malin, tout con mais malin, le petit ressort entre les deux morceaux, ingénieux”. Faut dire que sur un site renommé de vente en ligne, j’avais lu des avis d’utilisateurs unanimes : ce porte-cartes avait changé leurs vies et celles de leurs enfants. Enfin tous disent que les enfants parviennent à l’utiliser. Et bien le mien, pas. Au mistigri, par exemple, chaque fois que nous devons piocher une carte dans son jeu, les deux ou trois cartes qui sont à côté tombent, et là, on voit le mistigri, ça gâche. Et au mini family,il est courant de se retrouver avec une dizaine de cartes, et là, impossible de savoir si c’est le père ou la mère dont il a besoin vu que le bas des cartes est enfiché dans le porte-machin. Et quand il dépose une famille, nous pouvons aller surveiller la cuisson des patates ou checker nos mails.

J’en arrive donc à la conclusion que le mien est défectueux. Le mien d’enfant, je veux dire, parce que la tête de chat en plastique fabriquée en chine, elle risque pas d’être HS. Mais c’est pas grave, j’étais déjà au courant que ma progéniture percute plus du neurone que de la motricité. Ça nous a valu des heures de gloire avec la psychomotricienne de la crèche qui le confondait avec un légume. Je hais le sport sous quasiment toutes ses formes, je serais étonné que ma femme n’ait jamais eu la moyenne dans la moindre discipline sportive (ah ben non, chuis con, elle séchait le sport), nous ne nous attendions pas à faire un petit Carl Lewis (même mes références en sport sont obsolètes). Je ne désespère pas qu’il sache tenir ses cartes convenablement avant de me battre au poker. Nous sommes revenus au premier modèle de porte-cartes que je lui ai confectionné (voir figure 1), et ça se passe très bien.

À part ça, Madame ou Monsieur Djeco, on aime bien vos jeux, on vous en veut pas, et vos puzzles, ils sont super. On voit pas sur vos boîtes si tout ça est éco responsable et issu de forêts gérées, à défaut de venir de Chine, mais c’est joli.

par Paf

Stary Night !

mars 28, 2013 dans ma vie par Paf

Voilà, ma chérie.

Je t’ai conçu ce jean noir “stary night”.

C’est beau, hein ?

Si toi aussi tu veux, pour épater tes amis en soirée, reproduire cet effet “stary night” sur l’ensemble de ta garde-robe, c’est très simple, tu fous un putain de kleenex dans ta machine à laver et tu essores bien surtout, à fond la caisse, plus ça va vite et plus la galaxie est belle.

Sur ce, d’autres missions bien moins artistiques m’appellent.

La remarque du jour : Printemps, mon cul.

par Paf

Billet nocturne

mars 28, 2013 dans ma vie par Paf

Billet nocturne, je vous préviens, on va moins rigoler que d’habitude. Tout à l’heure, en donnant le bain de mon quatre ans (va falloir que je lui trouve un pseudo, vu que j’en parle souvent), en le regardant tout nu, si menu, j’ai été pris d’une bouffée d’angoisse quant à son futur. Son bonheur, auquel j’aspire bien sûr, par quelles voies matérielles il pourra passer, mon envie qu’il soit une belle personne, mes craintes qu’il le soit et en pâtisse parce que l’humanité, je la trouve pas reluisante dans sa globalité.

Après, je me raisonne, qu’il a déjà la chance d’être qui il est, un p’tit gars bien aimé bien nourri bien logé, dans un pays qui va aussi mal que les autres, mais où en attendant que ça finisse de péter la vie est encore très convenable si on fait la moyenne de la planète.

Après, mon goût pour la SF reprend le dessus, je vois un historien du 52e siècle expliquer à ses élèves que le 20e siècle est une des périodes les plus paradoxales de notre histoire, les hommes conscients de la fin du système, mais incapables de faire évoluer la société vers ce qu’elle est devenue longtemps après, ce qui a sauvé in extremis la planète, grâce au progrès scientifique qui a permis de s’affranchir sans polluer des énergies fossiles notamment. J’arrête là, mais j’ai déjà le premier chapitre dans la tête.

Cette perspective, celle de l’historien qui raconte la civilisation à une bande d’ados aussi débiles que ceux d’aujourd’hui et ceux d’hier, me rend infinitésimal, et me rassure, au final. Tu ne peux pas merder grand-chose quand t’es une poussière dans l’espace et le temps. Mais pour revenir au destin de mon quatre ans, je suis tiraillé entre l’envie qu’il soit PDG, politicien ou lobbyist, enfin un métier d’avenir et lucratif, qui lui assure un confort matériel, et l’instant d’après, je me dis “non, mais t’es complètement con, s’il fait un de ces jobs, je le déshérite !” Et là, je me fais penser à Victor Lanoux dans “Les démons de Jésus” (que je ne saurais trop vous recommander, extrait ), en vieux gaucho anarcho de merde.

Bon, j’espère qu’il sera heureux, c’est un peu le principal. En ce moment, c’est le début des “quand je serai grand, je serai”. Pour le moment c’est encore assez confus. L’autre jour, son métier du futur, c’était d’inviter des gens, ce à quoi MQB (mère qui bosse) lui a rétorqué que c’était pas vraiment un métier, j’ai dit ben si, Drucker y fait ça, mais c’est pas forcément facile à obtenir comme métier. Si ça se trouve, un jour, il animera un talk-show et on aura l’air bien cons, avec nos “c’est pas un métier”. Assez étrange ce genre de discussion (que j’ai aussi bien sûr avec mon onze ans) sur l’avenir professionnel, alors que moi je ne me vois plus d’avenir professionnel. J’ai bossé pendant 21 ans, toujours dans la même boîte. J’ai fait comme mon père, j’ai gravi. Je ne sais pas bien ce que j’ai gravi, mais ma paye a toujours augmenté davantage que l’inflation. Et là, depuis que je ne travaille plus, depuis plus de six mois, je me sens tellement bien, que je n’arrive pas à envisager d’y retourner.

Et la bonne nouvelle, c’est que c’est pas à l’ordre du jour.

Pour le moment avec ce blog, je lance un peu des trucs en vrac, j’essaye surtout de faire sourire, je suis un peu le mec qui émet en FM sans savoir s’il y a quelqu’un qui l’écoute. J’ai fait ça y’a longtemps, à Dijon avec un pote, sur une radio associative la nuit. Long story. On passait du Cocteau Twins, du Christian Death, du Tuxedomoon, des Residents. C’était gai. Merci Hervé de m’avoir fait découvrir tellement de musique. Un de ces jours, je vous raconterai mon éveil social, grâce aux Bérus, c’est à peu près la même époque. Je suis bien content de voir que la jeunesse les écoute toujours. J’ai même vu à la Fnuck les rééditions de tous les vinyles que j’ai, la mort au choix, nada… Comment un jeune pourrait-il résister à concerto pour détraqués ? C’est un appel à l’insoumission. Ces mecs m’ont raconté la précarité, les prisons, les asiles, la clandestinité. On m’avait pas raconté ça avant, chez moi.

Allez, vous me direz si je continue à digresser. Bonne nuit.