Con comme un poisson

janvier 6, 2014 dans ma vie par Paf

yoshi

Depuis trois ans, c’est à dire depuis qu’il a deux ans, le minus nous bassine pour avoir des poissons. Tous les ans, pour son anniversaire, nous lui demandons ce qui lui ferait plaisir et la réponse a invariablement été : des poissons. Au début, pour ne pas trop nous mouiller (tu le sens mon gros champ sémantique ?), et parce que nous soupçonnions une lubie due à Nemo et/ou Ponyo, nous lui avions dit qu’il pourrait en avoir pour ses cinq ans. Mais il a de la suite dans les idées, ce crapaud. Et fin novembre, nous sommes donc allés jouer les aquariophiles débutants dans une jardinerie-animalerie du 13ème arrondissement pour acquérir l’ensemble du merdier matériel requis pour héberger chez soi des bestioles à nageoires. Comme nous ne sommes pas des tortionnaires en puissance, nous avons pris un grand machin rectangulaire de 40 litres et décidé d’y héberger seulement deux poissons japonais (préconisation du vendeur en ratio nombre de bêtes par décalitre). Nous étions prêts à nous consacrer à un aquarium d’eau chaude et toutes les emmerdes qui allaient avec, mais le minus a préféré les machins japonais à yeux globuleux qui vivent en eau froide.

Z’ont vraiment des sales gueules. Je ne comprends pas ce qui a plu à mon fils. Mais voilà, après trois ans d’attente, le minus a enfin deux amis aquatiques : Mario et Yoshi (tu la sens l’influence Nintendo ?) Mario, c’est le noir et Yoshi le orange. T’as pas intérêt de te gourer quand tu les appelles, sinon, ils ne répondent pas. Je te mets pas la photo de Mario, il n’est absolument pas photogénique, surtout là, avec un chapelet de crottes accroché au fion.

Voilà maintenant presque deux semaines que nous les avons. Hier, le minus m’a sorti la question du mois : à part leur donner à manger, on peut faire quoi avec des poissons ? Ben rien, mec, rien du tout, juste les regarder se balader dans leur trois pièces avec plantes comestibles qu’ils ne bouffent pas.

Alors Mario et Yoshi, vous êtes prévenus, va falloir apprendre à faire des galipettes et donner la nageoire, parce que sinon, je sens que pour ses six ans, il va vouloir un animal qui comprenne un tant soit peu ce qu’on lui dit, enfin qui interagisse un minimum.