Une vie en musique

février 2, 2014 dans ma vie

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Pour rester dans la thématique musicale du précédent billet, j’ai eu envie de répondre à celui de Florence de Game Of Mômes que tu trouveras et les réponses de son mari . Le jeu consiste à partager quelques morceaux qui ont de l’importance dans ta vie. Comme j’utilise ce blog comme carnet de vie à destination de mes enfants quand ils seront grands, ça leur fera quelques trucs à écouter à propos de moi plus jeune. Peut-être qu’entre-temps, je serai devenu un vieux con qui n’écoute plus de musique. Va savoir. Toujours est-il qu’aujourd’hui, la musique prend une place considérable dans ma vie, je ne reste pas souvent sans en écouter. Le plus dur dans l’exercice qui va suivre est de ne choisir qu’un seul morceau pour chaque question, d’ailleurs, je ne tiendrai pas. C’est parti.

1) Une chanson qui passait à la radio l’année de ta naissance?
Bwouf, l’année 1969 a été riche ! Gimme Shelter et You can't always get what you want des Stones, Baby I’m gonna leave you de Led Zepp, Cowgirl in the Sand de Neil Young, l’album Tommy des Who et Sinatra reprenait My Way, mais si je n’en garde qu’une, ce sera Space Oddity de David Bowie.

2) Quelle chanson évoque ton adolescence?
Sans me disperser, le groupe phare de mes années lycée sont les Béruriers Noirs, à commencer par ce disque :

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3) La chanson associée à ta rencontre avec ta moitié?
Dès le départ, grosse connivence musicale avec madame, y compris en matière de bouses de variétoche, ça, ou ça, voire même ça.

4) La chanson qui te booste en cas de gros coup de cafard?
Je n’ai pas souvent le cafard, mais voici la chanson qui me met la patate à tous les coups (et la pochette de l’album va vous dire quelque chose)
le break de batterie à 1:45, le retour de la basse à 1:55, la montée pour l’apogée à 2:50 ! 3:20 de bonheur, impossible pour moi de ne pas remuer la tête.

5) Quelle est ta chanson fétiche?
iTunes me dit que j’ai 126 jours de musique si je colle tout bout à bout. 3000 heures ! Malgré cela, il y a évidemment des disques qui reviennent régulièrement. Parmi ceux-là, j’ai une affection particulière pour le live de Mickey 3D à St Étienne et le disque (qui est un livre) de Florent Marchet et Arnaud Cathrine qui s’appelle Frère animal.

6) Parce que c’est la vie, quelle chanson te rendrait hommage à ton enterrement?
Puisque Florence a déjà pris Breathe me, je pensais choisir pour mon incinération (après don d’organes) Holocene de Bon Iver. Mais je me dis que c’est dégueulasse d’accrocher ce souvenir-là à cette chanson-là pour tes proches, qu’après la chanson, elle leur devient insupportable. Alors finalement, je mettrais celle-là, ils auront moins de chances de la réentendre : Nikka Costa, On my own.

Si vous voulez jouer aussi, ne vous privez pas en commentaire.

Transgénérationnel

février 1, 2014 dans ma vie

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Attention article NON sponsorisé, fait avec mes propres convictions, Google, tu peux suivre mes liens la paix dans l’âme.

La plupart du temps, les enfants n’aiment pas ma musique et je n’aime pas la leur. C’est de bonne guerre. Nos critères ne sont pas les mêmes.
Je ne parle pas des tubes interplanétaires et transgénérationnels comme Gangnam Style, Get Lucky des Daft Punk ou Happy de Pharell Williams.

Je ne parle pas non plus des daubes interrégionales et mononeuronales comme le poussin piou, j’ai dit que je parlais de musique. Et je n’ai même pas besoin de te mettre le lien pour savoir que tu l’auras dans la tête et me maudiras toute la fin de journée jusqu’à ce qu’un abruti de collègue/voisin/cousin/louboutin (rayer les mentions inutiles) sifflote les sardines de Sébastien pour te libérer, mais à quel prix.

Un disque fait depuis peu l’unanimité à la maison, c’est suffisamment exceptionnel pour le mentionner. C’est Naïve qui le distribue, ça ne m’étonne pas, j’aime beaucoup de choses qu’ils distribuent. C’est en gagnant un concours que MQB et le minus sont allés le voir en concert pendant que j’étais au Vietnam, et ils ont adoré. Bon, je crois que j’ai assez fait durer le suspense. Pis comme un gros con, j’ai mis la photo au-dessus après avoir écrit ça.

Ce sera peut-être une évidence pour certains d’entre vous, mais jusqu’à peu, je n’avais jamais entendu parler de Pascal Parisot, ni de son livre disque “la vie de Château”.

Les chansons de ce monsieur réussissent le tour de force de traiter des sujets qui intéressent les enfants, sans les prendre (ni nous) pour des cons. Elles sont musicalement très réussies, et les textes sont vraiment pleins de finesse. Ajoutez à cela un fil conducteur cohérent sur le thème des princesses et princes, des illustrations chouquettes de Anne Laval et vous obtenez un disque de chansons vraiment formidable.

En voici un extrait qui traite des adultes qui n’écoutent pas les enfants : pipi dans un violon.

Et si tu veux te bidonner deux minutes et voir comment les enfants s’éclatent à ses concerts, c’est là.

PS : Si tu n'as pas regardé les liens des tubes, tu as peut-être raté quelque chose.

PPS : Prochainement, le tutokitu 3 : comment ne jamais rater une émission en replay

Première partie (peut-être) avec une chiée de liens dedans

août 30, 2013 dans ma vie

La musique m’est indispensable. Je ne peux passer une journée sans en écouter. Je ne sors jamais seul sans l’un de mes casques et 80% de la mémoire de mon tel est bourré de musique que je renouvelle régulièrement. J’espère sincèrement transmettre cet amour à mes garçons (pour préado, c’est pas mal parti). Tout au long de ma vie, j’ai découvert des artistes, des albums, des morceaux, des genres musicaux, et ceux-ci se sont empilés dans ma tête, comme des couches sédimentaires, pour constituer un bazar hétéroclite dans lequel je ne renie aucune strate. Aujourd’hui, j’ai envie de t’en extraire de petits morceaux choisis, comme ça, pour le plaisir, et si tu y découvres des choses qui te plaisent, j’en serai ravi. Je ne serai pas exhaustif, ce serait trop long.

Ma mère a commencé l’édifice, en me transmettant son amour de la chanson française : Brel, Brassens, Montand, Dalida, Balavoine, Dutronc, Michel Berger, Delpech, Polnareff, Sheller… déjà impossible de tous les citer. Mon premier coup de foudre personnel musical, je le dois à Renaud. Ce fut le début d’une période bandana que j’assume assez mal. Je ne me souviens plus pourquoi j’ai choisi ça un jour où ma mémé Lulu m’a emmené à la Fnac de Reims en car et train (pour elle, c’était l’expédition). J’avais dix ans, et je précise pour les jeunes qu’à l’époque, il n’y avait pas le net, pas les mp3, que la radio et des cassettes vierges. Les radios libres commençaient à peine à tenter de briser le monopole de l’ORTF. Ceux de ma génération qui n’ont pas passé des journées complètes avec deux doigts sur les boutons REC et PLAY pour choper leur morceau préféré, levez le doigt. Élevé dans le confort douillet de la classe moyenne en province, Renaud m’a fait découvrir la pauvreté, la zone, la banlieue, l’argot et plus généralement la contestation, l’injustice, la rébellion. J’écoute toujours avec bonheur le live à Bobino et celui de l’Olympia.

Je suis fils unique, je n’ai pas eu d’aîné pour m’initier. À douze ans, j’ai rencontré un garçon qui m’a fait découvrir le heavy métal : Saxon, Iron Maiden et Motörhead. Première claque dans la tronche de gros son. Lors d’une colo, quelqu’un me fit découvrir Hubert Félix Thiéfaine. L’année suivante, je découvris Supertramp. Mon premier chagrin d’amour sera toujours associé à cette chanson sublime. Ensuite vint le lycée et là, ce fut l’avalanche. Je m’étonne moi-même de la précision de mes souvenirs liés à la musique alors que pour le reste, j’ai la mémoire de la plante aquatique à côté du poisson rouge. Tu me diras si tu veux que je te raconte la suite.

P.S : MQB a trouvé ce matin le nouveau single de Julien Doré , dont je suis fan depuis sa première audition à la nouvelle Star. Vivement LØVE le 4 novembre.

Re P.S : MQB a également trouvé un livre magnifique pour le minus hier (enfin trois, mais un surtout fait l’unanimité) : Tous les monstres ont peur du noir de Mickaël Escoffier et Kris Di Giacomo. Je le recommande à toutes celles et ceux qui ont peur des monstres.