Je hais les boute-en-train

avril 29, 2013 dans ma vie

Vraiment.

Depuis toujours. Nous partageons ça, avec MQB. Et préado est bien d’accord. J’y ai pensé hier parce que le serveur qui s’est occupé de nous au restau en était un. Un magnifique. Ça faisait longtemps que je n’avais pas laissé de pourboire dans un restau. Mais ce serait une forme d’encouragement, je ne pouvais pas.

Le boute-en-train occupe l’espace. Il ponctue ses déclarations de gestes éloquents. Il remue sans arrêt. Le boute-en-train parle fort, à la cantonade, des fois que tu raterais une de ses saillies sous prétexte que tu es à l’autre bout de la pièce. Il te prend à partie, attend que tu glousses (ou souries à minima) de ses bons mots, de préférence en lâchant un “sacré Gégé !”

Le boute-en-train fait des jeux de mots laids. Le boute-en-train est généralement facilement graveleux. Tout dépend du degré d’intimité qu’il a avec toi. Tu peux être épargné si le contexte t’est favorable : enterrement, réunion préliminaire à un plan de volontariat dans ton entreprise…

S’il fait partie de ta famille ou de ta bande d’amis, le boute-en-train passe en mode représentation.

Je n’ai pas de boute-en-train dans ma famille.

Et j’ai très peu  d’amis.

Ouf.

Quand il n’a rien à dire, le boute-en-train chante des trucs pourris, fredonne (fort quand même) ou sifflote des trucs pourris aussi, histoire de ne pas laisser le silence s’installer. À croire que le boute-en-train a peur du silence.

Mais il y a pire que le boute-en-train.

La boute-en-train. Heureusement, y’en a moins.

Quand je suis en présence d’un boute-en-train (et que je ne peux pas fuir), je me transforme en rabat-joie. Ça fait une moyenne.