Interstellar et mon amour du septième art (ça rime, c’est beau)

novembre 11, 2014 dans ma vie par Paf

MQB et moi partageons une passion pour le cinéma (et les séries). C’est vraiment quelque chose d’important dans nos vies et que nous transmettons à nos enfants. Maintenant que le préado regarde les films en VOST (et que ses treize ans lui permettent de voir plein de films que j’avais hâte de lui montrer), nous nous faisons souvent des soirées film. J’alterne les genres, les époques et les styles histoire de lui faire découvrir du choix. Les trois derniers : les quatre cents coups de Truffaut, Total Recall de Verhoeven et la Chevauchée fantastique (John Ford 1939). Ça me permet aussi de combler mes lacunes.

Bonneville

Ma brèle devant mon cinoche préféré

J’ai pris une grosse claque cinématographique hier. Une comme je n’avais pas pris depuis trèèèèèès longtemps. Dans la famille science-fiction, je demande le chef d’œuvre. Bonne pioche : Interstellar. Un grand film.

Avec une histoire contrairement à Gravity, anticipation limite dystopie (débat houleux). Je ne vais pas te faire le pitch, tu peux le trouver n’importe où. Ça se passe en partie dans l’espace. Perso je l’ai découvert sans n’en rien savoir et c’était parfait.
Avec un rythme, soutenu, grâce à des unités de lieu distinctes narrées en parallèle. Je n’ai pas vu passer les presque trois heures. MQB n’est même pas allée pisser malgré les rooibos matinaux.

Avec une palanquée d’acteurs, Matthiew McConaughey, juste… (là, je tourne les paumes vers le ciel et je regarde en l’air en remuant un peu la tête comme pour faire non non, pour moi il a rejoint au firmament De Niro, Christopher Walken, Di Caprio, Benicio Del Toro ou Tahar Rahim), ce mec crève l’écran (si tu n’as pas vu la saison 1 de True Detective, tu as raté ta vie). Jessica Chastain, Michael Caine, tous les autres. Il n’y a que Anne Hathaway qui ne nous a pas emballés.

Avec des robots comme je n’en avais jamais vu, brillante idée de la chose. Des vaisseaux plausibles, un futur possible (pour ce qui arrive à la terre).

Avec des émotions. Ce film m’a fait oublier qu’il en était un, que j’étais dans une salle. J’ai pleuré, j’ai frémi, j’ai arrêté de respirer plusieurs fois.
J’avais beaucoup aimé Memento et pas Inception. J’ai vu les trois Batman sans en garder un souvenir impérissable. Je partais sans a priori.

Une dernière preuve que ce film vaut le détour : Pierre Murat de Telerama l’a trouvé navrant, débile, à périr d’ennui, fumeux, ânonné. Pierre Murat est à la science-fiction ce que Sebastien Patoche est à la folk intimiste.

Voilà. Et pis pendant que je parle de cinoche, je peux te dire que j’ai beaucoup aimé aussi Bande de filles de Céline Sciamma, qui dépeint la vie de jeunes filles des cités sans tomber dans aucun cliché. De très belles scènes.
The Giver, film de SF sympa ( et authentique dystopie pour le coup), peut attendre la diffusion télé.
Je ne parle pas de Mommy, que je n’ai pas aimé. MQB a adoré.
Et hier matin, j’ai vu une bande-annonce qui m’a fait envie : Qui vive. Le premier rôle est tenu par Reda Kateb et ce mec m’a déjà impressionné dans Hippocrate.