Apocalypse bébé

février 18, 2016 dans ma vie par Paf ! le P.A.F

cosmos

L’apocalypse a eu lieu cette nuit. Chez toi, c’était feutré, paisible.

Quand je suis en train de vivre quelque chose, il m’arrive de penser que quelque part, quelqu’un doit vivre quelque chose d’opposé. Par exemple à un enterrement, j’ai déjà pensé qu’à l’autre bout de la terre, il y a forcément une soirée electro qui déchire, des amoureux en train de mater un coucher de soleil sur une plage de rêve, que d’autres sont en train de voir naître leur enfant. Après, je me dis que nous sommes des fourmis, la terre une fourmilière et que tout ça ne changera rien à l’expansion du cosmos.

Donc cette nuit, l’apocalypse a revêtu son habit de gastro-entérite fulgurante, le modèle simultanous two-exit. Hier soir, le minus s’est plaint de maux d’estomac, refusant d’aller au concert d’Arman Méliès prévu. Comme il ne fait jamais de pipeau, MQB a décidé de rester avec lui pendant que l’ado et moi avons assisté à un très beau concert. Pendant ce temps, MQB m’informait des visites régulières aux toilettes du pauvre petit.

Quand nous sommes rentrés, il s’était endormi.

L’apocalypse a démarré à 2h07, quand le minus a renvoyé sans sommation le contenu de son estomac sur lui, son pyjama, ses oreillers, le matelas, le bord du lit et même le mur. Rien de tel que d’être réveillé en sursaut pour nettoyer des trucs qui te donnent envie d’apporter ta pierre à l’édifice.
Rebelote à 3h dans notre lit, j’étais parti dormir sur le canapé pour lui laisser ma place. Après avoir changé nos draps et son second pyjama, nous l’avons installé cette fois sur de grandes serviettes. Et ben on a bien fait.

Dix de der à 5h. Troisième pyjama, deux serviettes et un drap.

Le lave-linge tourne encore à l’heure où j’écris.

Les conseils de la pédiatre suivis au pied de la lettre, des micro-repas tout au long de la journée, et demain ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir, le cosmos reprendra tranquille son expansion.

Le titre du billet est un hommage à un des excellents romans de Virginie Despentes, que tu peux lire en long et en large.